Rendre la société plus consciente des difficultés du deuil
C’est la solution qui s’offre à la population dans son ensemble, sans doute la plus intéressante humainement, sociologiquement et économiquement. Pour cela, les associations, mais aussi les pouvoirs publics, particulièrement le ministère de la Santé peuvent attirer l’attention sur les conséquences de la perte d’un être cher. Les médecins généralistes pourraient seulement demander à leurs patients leurs pertes majeures, pour comprendre toute une série de pathologies exprimées sous forme psychiatrique ou fonctionnelle. Les chefs d’entreprise pourraient également tenter d’aménager des temps spéciaux à leurs employés endeuillés pour se reposer ou faire diminuer les tensions liées à l’incapacité à retrouver les rythmes de travail antérieurs. Enfin, le deuil est à l’origine de nombreux troubles sociaux : conflits liés aux héritages, dépressions traînantes, tentatives de suicide, crimes. Comprendre les phénomènes psychologiques liés aux pertes et aux séparations permettrait aussi à la justice de prévenir un certain nombre d’actes délictueux commis en son nom.
Si la population meurt de plus en plus fréquemment à l’hôpital, les soignants sont les premiers pour qui la psychologie du deuil est indispensable à connaître et à pratiquer. Dans certains pays scandinaves, le taux de 90 % de décès en institution soignante place les équipes au premier plan de l’accompagnement des mourants et du suivi des endeuillés. Méditons ces chiffres afin de mieux les préparer, de mieux nous préparer à vivre cet accompagnement…
Une réponse pour "Rendre la société plus consciente des difficultés du deuil"
Je suis en accord avec votre billet. L’isolement et les non-dit des personnes endeuillés créent bien des maux. Apprenons à apprivoiser les différentes couleurs de la vie et à démystifier ces thèmes. Afin de résorber ces malaises et tout ce qu’ils peuvent engendrer j’essaie de faire ma part et d’en parler ouvertement avec les petits et les grands dans mon livre et dans les conférences et les formations.C’est ensemble que nous pouvons créer ce bien être à aborder la mort et ses sous-thèmes.
Lynne