Pour mieux vivre avec l'argent : L’argent n’est pas un médicament
L’argent ne peut combler les manques affectifs. Le croire vous enlise dans une quête insatiable. Comme pour n’importe quelle dépendance alcool, drogue la quantité consommée est toujours insuffisante. La dépendance s’intensifie avec le temps et son objet prendra de plus en plus d’importance. Dans la vie, l’équilibre se trouve souvent du côté de la modération. Les extrêmes conduisent au déséquilibre, voire à la pathologie. La pratique des abus ou des excès de manque, comme l’avarice, ne rend pas heureux. Celui qui y succombe subit l’argent comme un objet totalitaire qui gouverne chacun des actes de sa vie.
L’argent n’a pas de pouvoir réparateur. Il est un antidépresseur à durée de vie limitée. Nous l’avons vu, bien des comportements déviants face à l’argent répondent au besoin de soigner une souffrance. Mais le sujet reste dans l’illusion d’un mieux-être qui ne vient jamais. Comme pour l’alcool, la frénésie de dépenses procure une ivresse passagère. Une fois la griserie passée, les problèmes persistent. Face à un trouble psychoaffectif, la meilleure thérapie consiste en un travail à faire sur soi-même. Une psychothérapie est une bonne méthode. À l’heure actuelle, l’analyse n’est plus la seule technique utilisée. D’autres, issues des thérapies cognitives, fondées sur l’ici et maintenant, ont démontré leur efficacité. Elles ont en outre pour avantage de se dérouler sur des durées brèves. Les thérapies cognitives sont moins coûteuses sur le plan financier mais aussi sur le plan psychique.