La timidité
Véritable handicap social, la timidité touche beaucoup de personnes et les rend totalement désorientées dans leur vie sociale, leur rendant la vie impossible et désagréable.
Définition :
Le timide se croit qu’il est inapte à retenir l’attention, ou peu sûr de lui. Il tend à parler trop vite de peur qu’on ne l’écoute pas jusqu’au bout, voire à bégayer ou, tout simplement, à couper court à la discussion pour aller se mettre à l’abri. Effacé, en retrait, frustré de ne pouvoir se faire entendre et mal à l’aise en société.
Le timide c’est ce lui qui évite au maximum toute situation où il doit se montrer potentiellement risqué, c’est-à-dire il craint les critiques de la part de l’autre.
Il vit dans un univers restreint qui représente pour lui une zone de confort, un univers délimité qu’il le connait, qu’il le maîtrise et dans lequel il maîtrise son image. Il évite d’affronter toute situation nouvelle, l’inconnu et l’imprévisible. Il ne s’y sentirait pas en sécurité. Le problème est que cette zone de confort est en réalité faite d’habitudes, de situations initialement inconnues, et désormais devenues familières. Le timide s’interdisant toute prise de risque, il s’interdit d’augmenter son petit univers.
En d’autres termes, plus on se montre timide et timoré, moins on pratique les relations sociales, et moins on est à l’aise.
Les sentiments d’une personne timide :
La peur du rejet :
Le manque de confort et d’aise du timide dans les situations peu familières (présence d’inconnus, nouvel emploi, discussion en groupe) traduit une peur du rejet très marquée en croyant que l’autre va se moquer de lui. Le silence vient donc se poser en alternative la plus simple.
Le sentiment d’inadéquation :
En fait, être timide c’est être replié sur soi, à un point tel qu’on oublie tout à fait l’autre personne. Le timide, bien souvent, nourrit l’impression qu’il lui manque quelque chose par rapport aux autres, il se sent décalé, différent, se voit bizarre et inadapté. Imaginons la situation de deux timides qui se rencontrent. Chacun souffre le martyre de son côté, préoccupé par la crainte d’être mis à jour. Chacun baisse les yeux et contemple son propre effroi. Chacun oublie l’autre pour se centrer sur ses craintes démesurées. Mais que craint au juste la personne timide ? D’être mal perçue par l’autre, d’être jugée, de ne pas être aimée ? Pourquoi aurait-elle le monopole de ces préoccupations ?
La peur d’exprimer les émotions :
C’est pour ces raisons, la personne timide doit apprendre à accepter ses émotions et à dédramatiser l’impact de la visibilité de ses symptômes physiques.
Et elle aura donc une tendance importante à se focaliser sur ses symptômes physiques (rougeurs, transpiration, contraction musculaire inattendu…) et à éviter les situations où elle se sentirait mal à l’aise.
C’est pour ces raison, la personne timide doit apprenez à accepter ses émotions et à dédramatiser l’impact de la visibilité de ses symptômes physiques.
Une anxiété sociale :
D’après le petit Larousse, la timidité est un « manque d’assurance, de hardiesse dans les rapports avec autrui ». Les psychologues l’appellent « l’anxiété sociale non pathologique ». Contrairement à ce que l’on pense, ce n’est ni une maladie, ni un trait de caractère. C’est un sentiment de peur que nombre d’entre nous ont déjà éprouvé lors de situations non familières (examen oral, rendez-vous galant, entretien d’embauche….).
Certaines personnes sont timides en toute circonstance, tandis que d’autres le sont seulement dans des situations bien déterminées (une prise de parole en public, un entretien avec son supérieur hiérarchique…). Lorsque la timidité tourne à la peur panique de situations anodines, on parle alors de pathologie : la « phobie sociale ».
Les symptômes de la timidité :
La timidité se manifeste à la fois physiquement et psychologiquement, toujours en présence d’autrui. Transpiration, mains moites, rougeurs, tremblements, mouvements hésitants, palpitations et autres désagréments sont autant de symptômes physiologiques constatés chez les timides.
Par ailleurs, la timidité influe sur le comportement : le timide ne soutient pas le regard de son interlocuteur, il parle peu, se tient à l’écart des autres, se montre passif et réservé. Plus généralement, le timide manifeste un comportement d’évitement des situations qui l’angoissent.
Parmi les symptômes on peut citer :
• Une chaleur qui envahit tout le corps et des rougeurs sur le visage et en particulier sur les joues.
• Une transpiration excessive.
• Une raideur musculaire, des tremblements.
• Une respiration superficielle et saccadée et il peut même avoir une impression de souffle coupé.
• Une altération de son voix qui peut parfois devenir inintelligible ou encore inaudible.
• Une pensée brouillée que l’on n’arrive pas à développer.
• Une gêne plus ou moins accentuée.
• Au lieu d’un regard ferme vers ses interlocuteurs, inconsciemment le timide montre un regard fuyant ou même des yeux baissés. Ce qui est l’expression extrême d’un sentiment de domination que l’interlocuteur remarquera forcément.
• Une envie de prendre la fuite et dans le meilleur des cas le timide trouve rapidement une porte de sortie en prétextant une affaire à régler de toute urgence.
guérir de la timidité :
Sur la route de la guérison, le timide devra vaincre plusieurs obstacles. Le premier d’entre eux, est de dépasser la honte de s’avouer timide, et d’accepter de réaliser un travail sur soi. Viennent ensuite la crainte de perdre son identité et la difficulté à changer un style de vie pratiqué depuis longtemps.
Il existe aujourd’hui des traitements véritablement efficaces. Les thérapies cognitives et comportementales, en particulier, semblent avoir démontré leur efficacité dans un bon nombre de cas d’anxiété ou de phobie sociale.
Les personnes timides sont envahies par des pensées automatiques catastrophistes et ils focalisent toute leur attention sur des idées angoissantes. Ces pensées se déroulent en trois moments :
Les pensées anticipatives :
Les timides ont tendance à s’imaginer le pire et à anticiper le malheur par rapport à une situation à venir, il leur arrive de ressentir des symptômes d’anxiété avant même que ne se produise l’événement redouté, comme par exemple: « Je vais encore rougir », « Si je fais cette remarque à mon patron, il va m’en vouloir et notre relation sera brisée », « Si je quitte la réunion maintenant, ils vont me trouver impoli »,… Ce genre de trucs imaginés par le timide le rend paralysé devant toute situation rencontrée. En d’autres termes, il se donne tous les arguments pour mettre en place une stratégie d’évitement (mécanisme de défense erroné), ou pour tomber droit dans le piège qu’il s’est lui-même dessiné (phénomène des prédictions auto réalisées).
Les pensées qui surgissent en situation de stress :
Une fois la situation est venue, en présence des autres, le timide se focalisera sur le danger perçu qu’il en sera déboussolé. Par exemple (ça y est, mes mains sont moites, Tu vois, j’avais raison, voilà je me mets à trembler maintenant, Ils vont penser que je leur cache quelque chose. Ils n’arrêtent pas de me regarder …).
Les pensées produites après un épisode d’intimidation :
Suite à une situation intimidante, le timide va se braquer sur les quelques moments de malaise qu’il aura vécus intensément. Avec une tendance à se dévaloriser (Je suis nul, j’ai tout raté, je n’y arriverai jamais…).
Vaincre la timidité ne signifie pas que l’on devienne imperméable à toute forme d’émotion liée à la vie sociale. On peut guérir de la timidité, pas de l’intimidation. La nuance est importante. L’émotion d’intimidation provoquée par la présence des autres ne disparaît jamais véritablement. Pas plus que la sensation de chaleur lorsque vous approchez vos mains d’une flamme. C’est la manière de gérer cette émotion que l’on peut parvenir à modifier. De manière à ce qu’un même signal n’entraîne plus une avalanche de panique ou une inhibition, mais des pensées confiantes et positives.
D’une manière générale le timide est amené à apprendre que :
– sa crainte vient du fait qu’il accorde trop d’importance à la façon dont il est perçu.
– ce n’est pas un crime d’être échoué dans une situation quelconque.
– On a le droit de ne pas être parfait.
– C’est seulement en affrontant des situations désagréables et inconfort qu’on apprend et on s’habitue, il faut vraiment accepter d’être mal à l’aise au début.
– Rester en abri ne fait avancer personne.
– Le monde à énormément à offrir à ceux qui osent aller le chercher et le découvrir.