Psychopathologie de l’adulte:La névrose d’angoisse ou trouble anxieux ou attaque de panique: sursaut au moindre bruit
La névrose d’angoisse ou trouble anxieux ou attaque de panique
On appelle névrose d’angoisse les sujets présentant une structure névrotique et des symptômes anxieux.
Caractère
L’anxiété est permanente, le sujet méfiant et toujours sur ses gardes. Symptomatologie
On distingue la crise d’angoisse ou attaque de panique qui est un trouble aigu, transitoire, de l’anxiété chronique.
La crise d’angoisse
Elle survient de façon soudaine et sans raison visible. Contrairement à la phobie, aucun objet précis n’en est la cause. Elle se manifeste par un certain nombre de signes somatiques et psychiques, qui ne sont pas toujours présents au cours d’une crise.
• Les signes somatiques
Difficulté à respirer, impression d’étouffement ; tachycardie, palpitations ; sudation intense ; vertiges ; tremblements.
• Les signes psychiques
Sentiment généralisé de peur (peur de mourir, de disparaître) ; sentiment de dépersonnalisation, d’étrangeté. La durée de la crise peut aller de quelques minutes à plusieurs heures et la fréquence des crises est variable.
L’anxiété chronique ou permanente
Elle ne quitte jamais le sujet qui a l’impression de toujours se trouver en situation de danger imminent. Au niveau somatique, cela se traduit
par une tension motrice provoquant des sursauts au moindre bruit, une tachycardie, une forte sudation, etc.
Au niveau psychique, le sujet rumine des idées noires de malheurs susceptibles de lui arriver. Il est toujours en état d’attente, rarement dans le moment présent. Il a beaucoup de difficultés à avoir du plaisir et à se laisser aller.
La prise en charge
Il faut rechercher si on est bien dans le cadre d’une névrose d’angoisse. Souvent, une dépression de type mélancolique peut se cacher derrière un trouble anxieux. Elle se traite à la fois par un suivi médicamenteux ayant pour but de calmer l’anxiété et par une thérapie. Ce trouble est fréquent, notamment chez les femmes.
La névrose hystérique ou trouble somatoforme
C’est par l’étude des patientes hystériques que Freud a découvert la psychanalyse. Aujourd’hui, l’hystérie se manifeste différemment qu’au début du siècle dernier. Les grandes crises décrites par Charcot à la Salpetrière sont devenues rares. Cette psychopathologie touche majoritairement les femmes.
Caractère
Le caractère de l’hystérie présente plusieurs particularités repérables :
• l’histrionisme, désir de plaire et de séduire dans toutes les relations
• le théâtralisme, l’hystérique aime se donner en spectacle et décharge ses émotions de façon théâtrale pour attirer le regard de l’autre
• suggestibilité, l’hystérique est très influençable
• tendance à la rêverie, le désir très présent conduit l’hystérique à la rêverie diurne
• tendance à la mythomanie, elle a tendance à transformer la réalité qui ne satisfait pas son désir
• troubles sexuels, le désir est au premier plan, mais l’acte moins important. L’hystérique souffre souvent d’une insatisfaction sexuelle
• troubles mnésiques : le refoulement est très fort chez l’hystérique qui a tendance à oublier beaucoup de choses.
Symptomatologie
La crise hystérique du début du siècle est devenue rare, mais les manifestations de l’hystérie restent pour la plupart somatiques. Ainsi, l’origine du trouble peut faire penser à une lésion neurologique.
Les crises hystériques
Elles sont caractérisées par le théâtralisme, la forte présence des émotions et le besoin d’un public. Cependant, on ne trouve plus de grandes crises hystériques comme les décrivait Charcot, mais plutôt des malaises, pertes de connaissance ou crises de tremblement.
Les autres manifestations régulières
Les autres symptômes sont dits réguliers ou permanents. On trouve :
• les plaintes somatiques quotidiennes
• la paralysie d’un membre
• l’aphonie
• le trouble de la sensorialité
• les céphalées (migraines) répétées.
Les symptômes sont des compromis entre un désir et un interdit. Ils ont une valeur symbolique, c’est-à-dire qu’ils représentent l’objet du désir. Par exemple, le membre choisi inconsciemment pour la paralysie n’est pas anodin, mais représente le désir interdit.
La prise en charge
La prise en charge est psychothérapique. Le conflit intrapsychique tourne autour d’enjeux oedipiens. La thérapie vise à comprendre et verbaliser ces conflits inconscients et à dépasser à terme le complexe d’Œdipe.