Psychologie shémas
Notion introduite en psychologie dans les années 1930 par Bartlett comme des structures cognitives abstraites qui se forment par diverses confronta- lions avec l’environnement, et qui ont pour caractéristique d’organiser les informations selon des modes et des groupements spécifiques. Les schémas, interfaces entre l’environnement et le sujet, expliquent la recherche de cohérence entre les informations proposées et la structure, le contenu du schéma lui-même. De manière générale, la cohérence ainsi décrite est reflétée par la facilitation du souvenir. Plus un événement est cohérent avec la structure mémorielle, mieux il est intégré, mieux il est rappelé. Si l’événement n’est pas cohérent avec la structure, il peut ne pas être intégré, ne pas être rappelé,ou être modifié lors de son intégration pour acquérir cette cohérence, de manière non consciente et automatique. Les schémas seraient à la fois des organisations d’informations en mémoire et des processus de traitement cognitif.
Cette notion est utilisée dans divers domaines de la psychologie (sociale, expérimentale, développement, psychopathologie…) et de nombreux schémas sont décrits : schémas de soi, schémas de genre, schémas culturels, schémas de personnalité, etc.
La notion de schémas reprise par Beck dans les années 1960 dans le cadre de o la psychopathologie fonde les thérapies cognitives. Il est alors considéré que les schémas peuvent être des structurations mémorielles et des processus dysfonctionnels responsables de mauvaises interprétations des situations vécues (pensées dysfonctionnelles, pensées automatiques), de l’émergence systématique de souvenirs négatifs et de focalisation de l’attention spécifique. Le but des thérapies cognitives est en partie de modifier l’influence des schémas de personnalité pathologique par des méthodes comme la restructuration cognitive.