Psychologie angoisse
En psychopathologie analytique, il s’agit d’un état psycho-affectif d’anxiété extrême et immotivé par des raisons manifestes et objectives (différent de la peur donc), dans lequel le sujet ressent de pénibles sensations physiques (comme de la tachycardie) et psychiques (idée de mourir). L’angoisse peut être présente dans différents tableaux psychopathologiques (névrotiques, dépressifs comme psychotiques), survenir sous forme de crises (isolées ou récurrentes selon les sujets) ou bien alors être circonscrite à un objet ou une situation précis (comme dans la phobie).
En dehors de ces manifestations psychopathologiques, on différencie aussi, au plan structural, différents types d’angoisse apparaissant progressivement au fil des différentes phases du développement en regard des conflits et enjeux psychiques rencontrés par l’enfant dans sa construction psychologique. Les angoisses les plus primitives sont les angoisses dites de morcellement, elles correspondent aux vécus épars et dissociés du bébé du fait de son manque d’unité ; les angoisses de séparation s’éveillent lors de la phase anale du développement dès lors que l’enfant est confronté à la séparation ou perte (même provisoire) d’avec son objet d’amour ; enfin, les angoisses de castration génitale réfèrent au conflit œdipien et à la peur fantasmatique de l’enfant de perdre ses organes génitaux (ou sa puissance sexuelle) en raison de ses désirs œdipiens et de la transgression des interdits œdipiens (tabou de l’inceste et interdit du meurtre du parent rival).