La souffrance au travail
Parmi les antécédents aux problèmes de santé mentale au travail, la surcharge de travail, le manque de latitude décisionnelle, l’ambiguïté des rôles, les horaires de travail, la précarité de l’emploi ou encore la conciliation difficile entre le travail et la famille sont les éléments qui engendrent l’apparition de troubles de santé mentale chez les salariés.
Les situations de souffrance au travail sont rarement liées à une seule cause mais le plus souvent sont le résultat d’une multitude difficultés rencontrées dans le travail.
Quantité de travail
La quantité de travail imposée doit être adapté aux capacités des travailleurs. Le rythme trop rapide ou la charge de travail très intense par la personne sont les prémisses du stress. Celui-ci peut avoir des retentissements néfastes sur la santé si la personne n’a pas de temps de récupération suffisant. Le rythme trop lent ou le manque de travail est aussi, dans une autre mesure, un facteur de stress ou du moins de démotivation.
charge émotionnelle
La charge émotionnelle est inhérente à de nombreuses professions, notamment celles où la perception des émotions des autres et la maîtrise des siennes sont essentielles pour mener à bien
le travail. Cette charge peut perturber la stabilité émotionnelle de l’individu et se répercuter dans
sa sphère privée. C’est souvent le cas dans les professions sociales ou de soins.
charge mentale
La charge mentale est déterminée par l’adéquation entre les exigences de traitement de l’information pour accomplir la tâche et la capacité de la personne à faire face. Lorsque la quantité d’information à traiter dépasse les capacités de la personne, la charge mentale devient source du stress. Jouir d’une grande autonomie peut devenir une charge supplémentaire.
charge physique
La charge physique que provoquent les déplacements et levages de charges, selon le poids en
question et la fréquence de l’activité, peut provoquer des problèmes de santé de toute nature. Les
plus importants sont les troubles musculo-squelettiques.
La possibilité de se perfectionner et d’évoluer est une source de motivation importante. Lorsque
le travail d’une personne n’offre pas la possibilité d’apprendre de nouvelles choses et que les
connaissances de cette personne stagnent, son bien-être en sera affecté. Comme pour la diversité
des tâches, un travail n’offrant que peu de possibilités d’apprentissage sera moins gratifiant
qu’un travail stimulant, permettant de se réaliser.
autonomie dans le travail
L’autonomie est souvent liée aux responsabilités du travailleur. Le manque d’autonomie peut
susciter un sentiment d’aliénation par rapport au travail, un manque de confiance en soi, par
exemple. Toutefois trop d’autonomie est aussi cause de stress (exemple contrôleurs aériens).
participation.
Faire participer les collaborateurs aux décisions favorise leur adhésion. Ils s’approprient les
décisions et ne les ressentent pas comme une fatalité sur laquelle ils n’ont aucune prise. Il faut
faire attention à ce que les demandes et propositions des collaborateurs soient prises en
considération, et que ces derniers soient suffisamment informés des raisons des choix finaux.
relations avec les collègues
Le soutien entre collègues et l’ambiance au travail sont deux facteurs de satisfaction souvent
relevés par les travailleurs. En particulier, lorsque la tâche à accomplir est émotionnellement
lourde, la solidarité et l’échange d’expériences sont d’une grande aide pour prendre de la
distance afin d’éviter d’être envahie par le travail. La rotation du personnel et les absences
sont des indicateurs de la qualité de l’ambiance de travail.
Les valeurs du travail mises à mal
Quand l’organisation du travail fait des choix contraires aux valeurs construites dans le métier (règles de métier) et
lorsque ces choix ne font pas sens dans le travail.
La perte de repères
Dans une course à la réduction des coûts, les entreprises
optimisent et restructurent leur organisation en permanence. Une réforme
succède à une autre sans que les précédentes soient totalement mises en place.
Cette succession de réorganisations entraîne, le plus souvent, un flou organisationnel
qui déstabilise les salariés et qui introduit des questions sur leur avenir professionnel.