Savoir passer à table : La commande
Rien de plus simple a priori, une fois bien assis, que de commander ce qui vous plaît, pensez-vous? Erreur ! c’est là que les pièges commencent.
Le menu : ne vous plongez pas dans la carte pour en ressortir vingt minutes après. Soit, c’est important, mais pas à ce point-là et pas pour tout le monde. En revanche, si votre hôte semble traiter le menu comme un ouvrage de référence, intéressez-vous.
L’apéritif ? Au risque d’apparaître «rabat-joie» ou de soulever une protestation collective des viticulteurs et autres lobbies alcoolisés, je suggère de faire l’impasse sur cette pesante habitude. On boit déjà trop dans les déjeuners d’affaires et celui qui débute par un apéritif contraint implicitement les autres à le suivre. Heureusement, la tendance est à la sobriété.
Le Choix : il faut savoir choisir. Certains restaurants ont des « menu affaires » et c’est l’idéal : pas d’attention à prêter au prix des plats et à leur nombre, pas besoin de calquer son comportement sur celui des autres…
Ne choisissez pas à tout prix ce qui symbolise le luxe (caviar, homard…) et qui est onéreux.
Ne choisissez pas les plats qui nécessitent une longue préparation. Vingt minutes d’attente pour un soufflé, c’est trop long et agaçant.
Commandez le même nombre de plats que les autres.
Annoncez la couleur dès le début : « Je ne prends pas d’entrée, mais j’opterai pour une salade, ou un dessert… » L’objectif est de bien gérer le temps car il s’agit d’une rencontre professionnelle et pas uniquement d’un moment de plaisir.
Évitez l’ail ! Par courtoisie pour vos rendez-vous de l’après- midi.
Renoncez aux plats très sophistiqués qui donnent l’impression que vous êtes là pour « vous en mettre plein la lampe ». La différence est subtile entre le fait de faire honneur à un repas et celui de se comporter en « gueuletonneur ».
Le prix : ne vous montrez pas radin ! Proposez à votre invité de choisir à la carte, même si Vous prenez le menu.
Fromage ou dessert ? Même si pour vous il n ‘y a pas de repas sans fromage, sachez qu’en règle générale il n’est plus de bon ton d’en prendre au restaurant, à moins que ce ne soit pour remplacer le dessert. Rien n’est plus exaspérant que ceux qui prennent de tout ; autant peut-il s’agir de convivialité et de bonne éducation chez des amis, autant au restaurant, dans ce type de circonstance, ce peut être gênant.