Psychopathologie de l’adulte:La Psychose hallucinatoire chronique (PHC)
Le mécanisme est hallucinatoire. Les hallucinations sont psychosensorielles (auditives, cénesthésiques et olfactives) et psychiques (automatisme mental avec thème d’influence). La PHC se retrouve davantage chez les femmes que chez les hommes, et généralement après quarante ans. Ces sujets peuvent par exemple avoir l’impression que leur appartement sent le gaz ou qu’il y a toujours un bruit de fond gênant. Ce sont des personnes qui se sentent envahies par un objet nocif. Elles portent parfois plainte ou se renferment sur elles-mêmes et procèdent à des déménagements répétitifs pour tenter de retrouver la paix.
Le délire est souvent cohérent, bien systématisé et reste en secteur. Toutefois, la conviction du sujet dans son délire est majeure, comme en témoignent toutes les stratégies pour éviter ces hallucinations. L’adaptation à la réalité reste bonne, en dehors de ce secteur délirant.
La Psychose maniaco-dépressive (PMD)
Il s’agit d’une maladie cyclique oscillant entre des phases dépressives allant jusqu’à la mélancolie et des phases d’excitation dites « maniaques ». Entre ces deux phases, on observe des périodes de rémission de l’état ad integrum. Les sujets ont des phases où ils se sentent bien, où ils ne sont pas déprimés ni excités. La PMD est difficile à classer car son aspect délirant dans les phases maniaques et de dépression la situe du côté de la psychose.
La mélancolie est une dépression majeure, avec des idées délirantes de culpabilité, de dévalorisation. C’est une maladie grave qui conduit certains individus au suicide. Les phases maniaques sont des phases de grande excitation au cours desquelles le patient présente une énergie débordante, une infatigabilité, des troubles du sommeil et un discours délirant. C’est comme si son cerveau ne s’arrêtait plus : le discours est une succession d’associations d’idées, de jeux de mots, faits par consonance. Le sens n’est donc pas toujours logique. Parfois, il s’agit de véritables récits délirants.
Les patients maniaco-dépressifs suivent un traitement médicamenteux quotidien, même pendant les phases de rémission. Lorsqu’ils commencent à bien connaître cette maladie, ils peuvent pressentir la venue d’un accès maniaque ou dépressif. Ils demandent alors de l’aide en se mettant à l’abri pour un temps (hospitalisation).