Psychopathologie de l’adulte
Une pathologie ne prend son sens que par rapport à un âge de la vie : pour poser un diagnostic, le clinicien prend en compte l’âge du sujet. Comme nous l’avons vu pour l’enfant et l’adolescent, il existe des pathologies spécifiques à l’âge adulte.
Les psychoses
Les psychoses s’opposent aux névroses. Elles regroupent un certain nombre de pathologies qui ont des symptômes de type psychotique et dont la principale caractéristique est la perte du contact avec la réalité. De plus, les sujets psychotiques n’ont pas conscience de leurs troubles, ce qui les différencie des sujets névrotiques. Dans les psychoses, on peut trouver des symptômes de type névrotique, l’inverse étant plus rare. Les symptômes de type psychotique sont la dissociation et le délire.
Les hypothèses étiologiques
L’origine des psychoses est certainement multifactorielle. Une prédisposition ou une vulnérabilité génétiques ont été prouvées. Par ailleurs, les différentes écoles en psychologie apportent une interprétation aux psychoses. L’école systémique de Palo Alto aux Etats-Unis soutient que le système familial envoie des messages paradoxaux aux enfants qui sont alors pris dans un mode de pensée contradictoire où ils ne peuvent jamais satisfaire les demandes. Le courant psychodynamique, issu de la psychanalyse, propose une hypothèse explicative. Au plus jeune âge de la vie, la différenciation entre soi et l’autre n’a pas pu s’établir, de sorte que le sujet se ressent comme fusionné avec l’autre. De même, il ne vit pas son corps comme un tout unifié, mais comme morcelé. Cette hypothèse provient du discours des patients psychotiques et de leur observation.
Le syndrome délirant et l’analyse du délire
Dans chaque psychose, il existe une perte du contact avec la réalité se manifestant par un délire. Nous avons évoqué la schizophrénie dans la partie de la psychopathologie de l’adolescence. Cette pathologie est une des principales psychoses, avec un délire particulier qui permet de la diagnostiquer. En effet, c’est l’étude du délire qui renseigne sur le type de psychose.
Pour qu’on parle d’idée délirante, il faut que ces idées soient en contradiction notoire avec la réalité et que le sujet y croie malgré tout.