Psychologie thérapies intégratives
Il existe deux définitions possibles à ces termes qui ne sont pas complémentaires et qui sans être réellement opposées engendrent parfois des conflits d’idée au sein même des différentes approches de la thérapie.
La première recouvre l’intégration de différents domaines ayant très à la santé, de différents thérapeutes spécialisés dans le traitement d’une pathologie, mais en réservant une place, pour ce qui est du domaine de la psychologie à une seule approche. On pourra, par exemple dans le cas d’une anorexie mentale, proposer une thérapie du type systémique, avec un psychologue maîtrisant cette approche mais qui s’entourera de spécialistes en d’autres domaines pour mener à bien son protocole de soins : un diététicien qui apportera sa connaissance sur les aliments à proscrire ou à encourager, un assistant des services sociaux qui pourra entrevoir des aménagements de l’environnement dans la progression de la thérapie ( possibilités pour les patients de se sortir d’un carcan familial pesant), un art-thérapeute qui tentera de motiver le patient à des activités de création, etc.
La seconde définition, celle qui domine par ailleurs, concerne les possibilités d’un seul psychothérapeute à proposer plusieurs approches thérapeutiques à un même patient. Ainsi ce thérapeute, refusant les clivages, pourra entrevoir la construction du trouble sur un conflit freudien et privilégier la parole, tout en trouvant une explication du maintien des troubles dans la notion de schémas cognitifs et en faisant réaliser à son patient des exercices de thérapies comportementales et cognitives, et envisagera de manière systémique le rôle des acteurs familiaux, etc.
Cette seconde définition, simplement parce que les différentes approches psychothérapeutiques ne reposent pas sur des épistémologies communes et que les concepts utilisés ne sauraient donc se recouvrir, entraîne des clivages au sein de chaque école entre ceux qui pensent qu’il est possible de mélanger les approches pour le bien des patients, et ceux qui pensent que cette intégration est irréalisable qu’il est de toute façon impossible d’être assez compétent dans deux ou trois approches différentes pour pouvoir le faire, surtout que les modes de raisonnement de certaines approches sont exclusifs, comme la pratique de la psychanalyse exclut les notions du comportementalisme et vice et versa.
Par les thérapies intégratives, on passe donc d’un clivage entre les approches de la thérapie à un clivage entre les praticiens.