Psychologie sexualité
Un des aspects révolutionnaires de la théorie freudienne est d’avoir mis en évidence que la sexualité n’était pas l’apanage de l’adulte mais existait au contraire précocement chez l’enfant (sexualité infantile). Par sexualité on entend spécifiquement en psychanalyse toute activité ou excitation qui, en lien avec une zone du corps propre, procure au sujet, enfant comme adulte, une source de plaisir. Au début, la sexualité du sujet (enfant) est essentiellement auto-érotique, elle s’accomplit autour de zones corporelles qui, découvertes d’abord à partir de la satisfaction des besoins organiques (théorie de l’étayage), vont ensuite être investies, stimulées pour le plaisir qu’elles procurent au sujet, indépendamment de la satisfaction des besoins fonda mentaux. Par exemple, la première forme que revêt la sexualité est la sexualité orale : à partir du plaisir éprouvé par l’enfant lors de la satisfaction de sa pulsion alimentaire, et désormais indépendamment d’elle, cette sexualité consiste en un plaisir pris dans la succion d’un objet introduit dans la cavité buccale (sucer son pouce pour le très jeune enfant, suçoter un crayon, mâcher un chewing-gum ou même fumer une cigarette constituent quelques exemples de plaisir oral). Essentiellement prégénitale et même de nature perverse polymorphe dans la prime enfance, comme S. Freud l’a montré, la sexualité évoluera vers sa forme génitale accomplie avec la résolution du conflit œdipien qui suppose la reconnaissance de l’autre comme différencie sexuellement de soi.