Psychologie objet
objet (externe/interne) – relation d’objet –
Objectalité
En psychanalyse, on appelle objet l’autre, lequel joue un rôle fondamental dans la construction psychologique subjective. En effet, l’objet sert notamment au sujet de support identificatoire et c’est l’objet ou plus largement l’environnement qui permet au sujet de construire son appareil psychique (voir ce terme).
Après M. Klein, on distingue l’objet externe de l’objet interne ; l’objet externe désigne la personne dans sa réalité, substantialité ; l’objet interne désigne, lui, la représentation intériorisée que le sujet s’est fait de l’objet. Il existe toujours un écart, plus ou moins grand, entre les deux. Ainsi, par exemple, un fils peut se plaindre de la froideur de son père (objet interne) alors que dans la réalité ce père (objet externe) semble particulièrement chaleureux avec son fils. Cela montre que pour ce fils, quelle qu’ait été la réalité de son père, ou quel qu’ait été son père dans la réalité, ce père lui apparaît à lui singulièrement froid, manquant de chaleur à son égard. C’est dire combien la réalité psychique (voir ce terme) du sujet prime parfois plus que la réalité objective, ou bien encore que la perception de celle-ci est grandement déterminée par ce qui constitue le monde interne, autrement dit la vie affective, de l’individu.
Par ailleurs, on parle de relation d’objet pour qualifier le type de lien, la nature des relations que le sujet établit avec son environnement. On distingue ainsi trois principaux modes de relation d’objet (spécifiques des trois types majeurs de structures de personnalité décrites en psychopathologie clinique) :
► la relation d’objet dite fusionnelle : consistant dans une dépendait symbiotique du sujet à l’objet, révélant la confusion ou l’indistinction psychique existant entre eux. C’est le type de relation qui prévaut tout début de la vie : le bébé vit en fusion avec le monde environnai dont il aura à se dégager, via les processus d’individuation et de différenciation moi/non-moi. Ce type de relation d’objet est caractéristique de la structure psychotique et elle se réactualise dans la psychose ;
► la relation d’objet dite anaclitique : il s’agit d’une relation d’étayage il sujet sur l’objet ; le sujet a fondamentalement besoin de s’appuyer su cet objet ; sans lui, il se sent en effet abandonné, et surtout son équilibre psychique risque de vaciller (tant l’individu est dépendant de cet objet ) au reflet du type de lien existant entre l’enfant et ses parents, il s’a d’une relation asymétrique, du type petit-grand, le sujet étant le petit (enfant en somme) ayant besoin d’être protégé par un grand (symboliquement un parent) ; ce mode de relation d’objet est caractéristique d l’état-limite ;
► la relation d’objet dite génitale : elle caractérise un mode de relation l’autre dans lequel cet autre est maintenant reconnu dans sa différence et sa différence sexuelle, radicale d’avec le sujet. Elle apparaît lors du stade génital de la psychogenèse et est caractéristique de la personnalité névrotique.
S’il peut paraître étonnant de parler de relation d’objet chez le bébé, à II phase orale de son développement, du fait de la non-reconnaissance chez lui de l’objet, autrement dit de l’altérité, il convient de retenir que la notion de relation d’objet est utilisée ici dans son sens générique (de mode de lien, tel que défini plus haut) ; dans un sens plus restrictif, on peut parler de relation objectale véritable dès lors que l’altérité en tant que telle est réellement perçue, reconnue par le sujet.
objet, aire et phénomène transitionnels
objet contraphobique
objet réel ou personne utilisés par le patient (généralement phobique) pour réduire son anxiété et lui permettre d’affronter les situations appréhendées. Les membres de la famille et les amis d’un patient peuvent être utilisés comme tels et peuvent l’accompagner alors dans tout ou partie de ses déplacements, mais les personnes utilisées ainsi peuvent être moins proches (personne quelconque, comme le membre d’une association, que l’on contacte avant et durant les affrontements, serveur identifié d’un restaurant où le patient ne peut entrer que s’il est présent pour un accompagnement, etc.). Les objets réels peuvent être très divers, allant de l’utilisation du «porte-bonheur» ou «gri-gri» quelconque (patte de lapin, téléphone portable, sous-vêtements spécifiques, boîte de médicament, liste des dernières volontés, etc.) à l’utilisation de la même automobile pour les déplacements.