Psychologie incapacité acquise (ou impuissance acquise)
Etat de résignation d’un individu résultant de la perte du sentiment de contrôle sur les événements qui surviennent et qui l’affectent. L’incapacité acquise (ou impuissance acquise, résignation apprise, motivation) est un clef consécutif à l’exposition répétée de l’individu à une privation de contrôle ou incontrôlabilité (stimuli ou feedbacks négatifs, inévitables et indépendants de ses actions propres), qui se traduit par une baisse des performances, lors de la réalisation d’une tâche. Cet effet a été mis en évidence à l’origine chez le chien, par M. Seligman et ses collaborateurs, à lu lin des années soixante. Il montre qu’un chien n’ayant plus la possibilité de contrôler des chocs électriques qu’on lui administre sombre rapidement dans un état d’apathie et de résignation. Il existe aussi chez l’homme, comme chez un grand nombre d’autres d’espèces animales (le rat, le chat, le pigeon…). Selon M. Seligman, l’incapacité acquise se traduit au plan cognitif par trois déficits :
-cognitif ou difficulté à établir, pour la tâche donnée, le lien entre les actions propres et leurs conséquences ;
– motivationnel, consistant en une baisse de l’effort fourni dans la tâche ;
-émotionnel se traduisant par une augmentation des affects du type dépressif.
Les processus sous-jacents à cet effet, pas nécessairement identiques entre I homme et l’animal, sont encore loin d’être élucidés. Ils font l’objet de débat et de positions théoriques contrastées. A ce sujet, on peut consulter avec profit la revue de littérature rédigée par F. Rie (« L’impuissance acquise », L’Année psychologique, 1996, 96, p. 677-702).
Par extension, l’incapacité apprise désigne aussi un état de résignation il mi individu résultant de la perte du sentiment de contrôle sur les événements qui surviennent et qui l’affectent.