Psychologie génitalité
Dans la théorie freudienne, désigne le dernier stade du développement psychosexuel infantile, après les phases prégénitales orale, anale et phallique. Ce stade s’organise autour de la zone des organes génitaux, devenant dès lors pour l’enfant (de 4-5 ans environ) une zone massive de son investissement (époque de la masturbation infantile), de curiosité et d’interrogations. Comment rendre compte en effet de la différence anatomique entre les sexes ? L’enjeu psychique central de cette phase d’organisation psychoaffective concerne donc la reconnaissance de la différence anatomique entre les sexes (ou reconnaissance de l’autre dans sa différence sexuelle) ; il est subordonné à l’inscription de l’enfant dans la triangulation et à la résolution du conflit œdipien (renoncement à la satisfaction des fantasmes/désirs inconscients incestueux et meurtriers à l’égard des figures parentales). Lors de l’adolescence, cette problématique psychosexuelle sera réactivée, de par la maturation pubertaire qui génère, après la phase de latence (7-12 ans à peu près), une nouvelle flambée pulsionnelle chez le sujet ; l’adolescent ayant maintenant les moyens physiques et génitaux de satisfaire ses désirs œdipiens, va être de nouveau confronté à l’interdit de les réaliser, autrement dit il va être confronté à l’exigence du renoncement, du deuil et du détachement d’avec ses objets d’amour initiaux.