Les troubles psychologiques:Les hypothèses expliquant la maladie Les troubles associés
On retrouve une dépression sous-jacente, de l’anxiété, de l’inhibition, le vol et le passage à l’acte.
Les hypothèses expliquant la maladie
A l’envie d’évasion par rapport à la réalité, à la recherche du plaisir, à la fuite d’un mal-être, la drogue est une réponse transitoire qui peut devenir aliénante. Elle peut avoir pour but de lever l’inhibition d’un adolescent timide. Elle peut aussi avoir pour fonction de faciliter la découverte de la sexualité qui paraît angoissante. Elle peut venir clamer un sentiment d’ennui et de vide. Elle peut aussi soulager l’anxiété diffuse et la dépression. Dans un premier temps, la drogue entraîne le plaisir, puis elle court-circuite la pensée au profit de la sensorialité. Il y a donc un désir de régression vers un plaisir lié aux relations précoces. Comme dans toutes les addictions, les failles narcissiques du sujet adolescent l’empêchent de tolérer le travail d’adaptation et les remaniements nécessaires pour passer à l’âge adulte. Il s’agit de la séparation des premiers objets, d’adopter une sexualité génitalisée à des objets. En raison du vide que cela crée et du refus de se rendre à nouveau dépendant d’une amitié, l’adolescent préfère la drogue. Il établit une véritable relation d’objet avec elle, en se la procurant indéfiniment dès qu’elle vient à manquer. L’adolescent ne peut se servir des bons objets internes intériorisés dans l’enfance, car ils lui font défaut. Le manque de l’objet lui est intolérable et sa crainte d’abandon massive. La relation à la drogue de type oral évite toute conflictualité ou frustration (en apparence) qu’M ne supporte pas. De plus, elle semble être toujours présente et répondre aussitôt à son besoin, tel un objet magique.
Au niveau familial, un facteur de vulnérabilité est le manque de permanence des relations affectives durant l’enfance.
La prise en charge
L’adolescent qui se drogue laisse souvent, plus ou moins inconsciemment, des traces de ses actes afin d’être découvert. Il est alors important d’en parler avec lui et de ne pas ignorer ce message. Si le trouble est pris au début, l’adolescent pourra construire ce qui lui fait défaut grâce à une thérapie individuelle et/ou familiale.
Lorsque le cas est plus avancé, une cure de désintoxication peut être nécessaire. Elle signifie l’hospitalisation du jeune et la coupure avec son entourage. S’il y a une dépendance physique, un sevrage commence avec des passages physiques et psychologiques difficiles. Une thérapie et des activités de groupe sont mises en place.
Cette période de la vie est si cruciale pour l’identité future qu’elle est l’occasion de prendre en charge le remaniement de la personnalité afin d’aider l’adolescent à devenir un adulte autonome et épanoui.