Les pièges du pouvoir : Chefs , donnez l'exemple !
Le savoir-vivre ne doit pas être réservé à des situations exceptionnelles ou extérieures à la vie quotidienne au bureau, il doit conditionner notre attitude de chaque instant.
Le “chef”, en soi, c’est tout un programme. Le pouvoir hiérarchique monte à la tête aussi vite que le champagne. Dans ce cas précis, rien de tel qu’une promotion pour transformer un être civilisé en « grande gueule rudoyante ». Ce n’est pas pour rien qu’existe l’expression « petit chef », une formule dictée par les attitudes du personnage, et non en raison de l’étendue de son pouvoir. Un grand patron peut très bien se comporter en petit chef. Exquis avec ses clients et ses relations, il peut avoir la réputation inverse auprès de ses collaborateurs ou de ses fournisseurs.
Le petit chef entre brusquement dans un bureau en lançant quelques mots aussi brefs que secs sans prêter aucune attention au visiteur présent dans la pièce.
Il joue au « boss sympa » en s’asseyant sur les bureaux avec deux ou trois blagues à la bouche ; sous-entendu : « c’est moi qui organise les récrés ! »
Il pénètre dans le bureau d’un collaborateur (absent ou non) et s’assoit à sa place, signifiant ainsi, grossièrement, qu’il a pris possession des lieux.
Il saisit distraitement un objet sur le bureau d’un collaborateur, joue avec et fouille énergiquement dans les paperasses des autres.
Il fait des remontrances à un collaborateur en présence d’un tiers qui n’appartient pas à l’entreprise (mieux vaut régler les comptes en tête-à-tête, à moins que cela ne fasse partie d’une tactique de dynamique de groupe).
Il « engueule » un salarié devant un client ou un fournisseur. Ce qui nuit autant à l’entreprise qu’au coupable.
Il est fréquent qu’il prenne une collaboratrice pour une serveuse de bar restaurant sous prétexte qu’il s’agit d’une femme.
Enfin, il jouit de son pouvoir en toutes circonstances et martyrise, en particulier, ses fournisseurs et ceux qui dépendent de lui.