Les enfants et l'argent : Les enfants et le vol: mon fils vole de l'argent
Le vol est un motif de consultation banal et fréquent. Bien souvent, les parents sont dépassés par ce qu’ont osé faire leurs petits anges. Pourtant, l’affaire n’est pas toujours aussi grave. Plusieurs critères sont à prendre en compte : l’âge du malfaisant, sa place dans la fratrie, les conditions de vie de la famille, le niveau social, si c’est une famille recomposée…
Lorsque l’enfant est jeune, il lui est difficile de supporter les frustrations. Or, nous vivons dans un monde de grande consommation soutenu par de nombreux systèmes de sollicitations, comme la publicité, la mode, la nécessité de faire partie d’un groupe d’appartenance (les individus tendent à se regrouper en fonction de caractéristiques communes). Allumez votre téléviseur, votre poste de radio, ouvrez un magazine ou un journal, et comptez les messages publicitaires. Les émissions enfantines sont colonisées par cette incitation à acheter, consommer, posséder. Il en ressort que nos enfants sont passés du désir d’avoir au besoin d’avoir, pour faire comme les autres ou ne pas être différents des autres. Certains ne peuvent résister à la tentation de posséder dans l’immédiateté. Patience et enfance sont des concepts qui ne vont pas très bien ensemble. Les adolescents ne sont pas plus compétents en ce domaine.
Il est indispensable d’enseigner à nos enfants l’art de l’attente. Avant tout achat, surtout s’il est d’importance, il faut savoir prendre le temps d’en analyser le caractère raisonnable ou cohérent, temps qui doit être vécu comme un moment de réflexion normal et habituel. « Le désir fait vivre, l’attente tue » définit l’état d’esprit de nos jeunes consommateurs.
Il en résulte que, pour les plus jeunes, l’argent en soi est là pour permettre de satisfaire et, le sentiment de morale n’étant pas encore tout à fait développé, ils usent du moyen le plus simple : aller prendre l’argent là où il se trouve. Alors, ils se servent, le plus souvent en subtilisant la monnaie que vous laissez traîner ou dans le porte-monnaie qui leur est accessible.
Si l’enfant est très jeune, il ne ressentira que peu de culpabilité. Votre courroux et la punition que vous lui infligerez l’éloigneront de toute idée de récidive. Il apprendra que cela ne se fait pas, que c’est un interdit. L’enfant apprendra en quelque sorte la culpabilité en intériorisant les interdits que vous posez. C’est le principe de toute éducation.
L’attitude des grands-parents ou d’un membre de la famille peut aussi expliquer les vols d’un enfant ou d’un jeune adolescent. Une grand- mère généreuse, trop généreuse, et identifiée par l’enfant comme une source de revenus non négligeable et régulière peut, malgré elle, inciter au vol lorsque, pour des raisons diverses, son porte-monnaie menace de se tarir traitements médicamenteux onéreux, placement en maison de retraite… Le petit-fils ou la petite-fille se sentent frustrés par cette perte soudaine de moyens et le vol vient compenser le manque. Il faut veiller, en tant que parents, à ce que les généreux donateurs de la famille ne se transforment aux yeux de l’enfant en « tontons Cristo-bald » et que leurs faveurs restent dans des limites cohérentes.
Lorsque l’acte est répété, il s’agit d’autre chose. Se pose la question d’un mal-être ou d’un manque affectif. Ce qui le suggère, c’est le fait que l’enfant ne va pas garder ce qu’il aura acquis avec l’argent volé. Dans ce cas, en effet, il culpabilise et cette culpabilité l’amène à se débarrasser du cadeau qu’il s’est maladroitement offert. Il le donne à un petit copain ou le jette.
Le vol peut aussi trouver son origine dans un processus de déplacement de la valeur attribuée à l’argent. L’enfant ou l’adolescent qui souffre d’un sentiment de dévalorisation ou d’un complexe d’infériorité cherche à s’attribuer de la valeur aux yeux des autres par le maniement de l’argent. Les vols sont destinés à épater la galerie.
Il est facile de comprendre la motivation des vols de ce préadolescent. L’aider à se faire accepter par ses pairs ne résoudra que partiellement le problème de cette conduite déviante. Un changement dans l’attitude des parents vis- à-vis de leur fils est une condition sine qua non. Malheureusement, dans ce cas, elle ne fut pas facile à obtenir.
Si des mesures répressives se révèlent nécessaires en réponse au vol d’un enfant ou d’un adolescent, n’oubliez jamais de prendre le temps d’analyser et de comprendre les raisons de celui-ci. Que ce soit en réponse à un refus de la frustration, un manque affectif ou le besoin de se sentir davantage exister aux yeux de ses pairs, un dialogue doit s’instaurer entre vous et l’enfant. Ne pas le faire, c’est provoquer la répétition de ces conduites ou le passage à une autre forme de compensation, parfois plus risquée, voire destructrice. Cherchez toujours à comprendre le pourquoi de ces larcins. Qu’apportent-ils réellement à votre enfant ?
C’est uniquement dans le cas où il serait très jeune et qu’il aurait agi par incapacité à supporter une frustration qu’une simple punition suffira à éviter qu’il recommence. Sinon, vous ne devez pas hésiter à lui faire rencontrer un professionnel, personne neutre à qui l’enfant se confiera plus facilement. Il ressent en effet la déception qui est la vôtre et sa culpabilité est souvent grande. Mais par le lien affectif qui vous unit, par la nature des relations que vous avez établies au fil du temps, il vous sera difficile d’appréhender correctement les véritables causes de son comportement. Par sa non-implication affective, le « psy » appréciera plus justement les motivations de l’enfant à commettre ce genre d’acte. Il pourra lui apporter une aide rapide et efficace et saura vous conseiller.
Il en résulte que, pour les plus jeunes, l’argent en soi est là pour permettre de satisfaire et, le sentiment de morale n’étant pas encore tout à fait développé, ils usent du moyen le plus simple : aller prendre l’argent là où il se trouve. Alors, ils se servent, le plus souvent en subtilisant la monnaie que vous laissez traîner ou dans le porte-monnaie qui leur est accessible.
Si l’enfant est très jeune, il ne ressentira que peu de culpabilité. Votre courroux et la punition que vous lui infligerez l’éloigneront de toute idée de récidive. Il apprendra que cela ne se fait pas, que c’est un interdit. L’enfant apprendra en quelque sorte la culpabilité en intériorisant les interdits que vous posez. C’est le principe de toute éducation.
L’attitude des grands-parents ou d’un membre de la famille peut aussi expliquer les vols d’un enfant ou d’un jeune adolescent. Une grand- mère généreuse, trop généreuse, et identifiée par l’enfant comme une source de revenus non négligeable et régulière peut, malgré elle, inciter au vol lorsque, pour des raisons diverses, son porte-monnaie menace de se tarir traitements médicamenteux onéreux, placement en maison de retraite… Le petit-fils ou la petite-fille se sentent frustrés par cette perte soudaine de moyens et le vol vient compenser le manque. Il faut veiller, en tant que parents, à ce que les généreux donateurs de la famille ne se transforment aux yeux de l’enfant en « tontons Cristo-bald » et que leurs faveurs restent dans des limites cohérentes.
Lorsque l’acte est répété, il s’agit d’autre chose. Se pose la question d’un mal-être ou d’un manque affectif. Ce qui le suggère, c’est le fait que l’enfant ne va pas garder ce qu’il aura acquis avec l’argent volé. Dans ce cas, en effet, il culpabilise et cette culpabilité l’amène à se débarrasser du cadeau qu’il s’est maladroitement offert. Il le donne à un petit copain ou le jette.
Le vol peut aussi trouver son origine dans un processus de déplacement de la valeur attribuée à l’argent. L’enfant ou l’adolescent qui souffre d’un sentiment de dévalorisation ou d’un complexe d’infériorité cherche à s’attribuer de la valeur aux yeux des autres par le maniement de l’argent. Les vols sont destinés à épater la galerie.
Il est facile de comprendre la motivation des vols de ce préadolescent. L’aider à se faire accepter par ses pairs ne résoudra que partiellement le problème de cette conduite déviante. Un changement dans l’attitude des parents vis- à-vis de leur fils est une condition sine qua non. Malheureusement, dans ce cas, elle ne fut pas facile à obtenir.
Si des mesures répressives se révèlent nécessaires en réponse au vol d’un enfant ou d’un adolescent, n’oubliez jamais de prendre le temps d’analyser et de comprendre les raisons de celui-ci. Que ce soit en réponse à un refus de la frustration, un manque affectif ou le besoin de se sentir davantage exister aux yeux de ses pairs, un dialogue doit s’instaurer entre vous et l’enfant. Ne pas le faire, c’est provoquer la répétition de ces conduites ou le passage à une autre forme de compensation, parfois plus risquée, voire destructrice. Cherchez toujours à comprendre le pourquoi de ces larcins. Qu’apportent-ils réellement à votre enfant ?
C’est uniquement dans le cas où il serait très jeune et qu’il aurait agi par incapacité à supporter une frustration qu’une simple punition suffira à éviter qu’il recommence. Sinon, vous ne devez pas hésiter à lui faire rencontrer un professionnel, personne neutre à qui l’enfant se confiera plus facilement. Il ressent en effet la déception qui est la vôtre et sa culpabilité est souvent grande. Mais par le lien affectif qui vous unit, par la nature des relations que vous avez établies au fil du temps, il vous sera difficile d’appréhender correctement les véritables causes de son comportement. Par sa non-implication affective, le « psy » appréciera plus justement les motivations de l’enfant à commettre ce genre d’acte. Il pourra lui apporter une aide rapide et efficace et saura vous conseiller.
Quelques petits conseils
- N’exposez pas trop l’argent aux yeux de vos enfants.
- Évitez de leur faire croire que l’argent est facile à gagner ou à dépenser.
- Ne placez pas l’argent au centre de tout.
- Apprenez-leur à savoir attendre, à supporter la frustration.
- Il vaut mieux réussir sa vie que réussir dans la vie.
- L’argent permet aussi le partage, pensez à le leur montrer.
- En cas de vols répétés, punir, mais aussi dialoguer et ne pas hésiter à consulter.
Vidéo : Les enfants et l’argent : Les enfants et le vol
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Une réponse pour "Les enfants et l'argent : Les enfants et le vol"
Bonjour,
Ma fille de 8 ans s’est levée dans la nuit d’avant hier pour me voler une 20aine d’euros dans mon portefeuille.
Je l’ai découvert hier au moment de payer quelques petites courses.
Elle était avec moi et ne s’est pas dénoncée. Elle a juste dit être désolée pour moi… quand j’ai insisté sur l’importance de perdre une telle somme et mon ennui.
J’ai cherché un long moment chez moi sans résultat.
Ma fille voyant son embarras a laissé tomber le billet de 20e près de la chambre de son frère mais n’a pas avoué… Pourtant nous avions promis de pas punir. On a découvert le reste du vol dans sa chambre.
Pas de punition, nous avons discuté .
Je suis très déçue et en colère.
Je ne comprends pas la réaction de ma fille qui ne manque de rien.
Elle est très impulsive et ne se contrôle pas toujours ( TDAH) Mais passer du vol de bonbons à de l’argent est incompréhensible.
Je suis perdue.