Les différentes modalités du développement de l’enfant:La dépression chez l’enfant
Les obsessions
Les obsessions de l’enfant couvrent un vaste champ qui s’étend de la normalité à la psychose. Elles ont une place dans le développement
normal de l’enfant qui a besoin de rituels pour se rassurer et structurer son quotidien. L’attachement au « doudou », à la disposition de certains objets dans la chambre et la croyance quasi-magique en certaines phrases dites pour conjurer la peur font partie du développement normal d’un enfant et lui permettent de construire sa personnalité. Ces rituels s’estompent avec le temps, quelques-uns pouvant même subsister sous forme résiduelle à l’âge adulte.
Quand ces rituels deviennent envahissants, ils peuvent signifier un fonctionnement psychopathologique et il est possible de voir se développer chez un enfant une névrose obsessionnelle comparable à celle d’un adulte. Les idées obsédantes existent alors, mais sont difficilement repérables. C’est davantage dans les rituels que la pathologie s’observe. Dans de tels cas, une consultation psychologique est nécessaire, les symptômes pouvant être très invalidants (enfant refusant de sortir, passant des heures dans la salle de bain, recommençant sans fin un devoir qu’il juge mal écrit, etc.).
Enfin, les obsessions occupent également une place dans la psychose. Dans un cas de psychose infantile comme l’autisme, l’enfant utilise les rituels obsessionnels pour organiser son univers et le rendre sécurisant. Il faut que rien ne bouge, que tout soit absolument identique, pour éviter que l’angoisse ne ressurgisse.
Mais on reconnaît également la possibilité de sorties de la psychose à travers une symptomatologie obsessionnelle, celle-ci constituant une voie de reprise du contact avec la réalité.
Les phobies
Les phobies sont des peurs reliées à un objet ou à une situation, pouvant déclencher de grandes crises d’angoisse en présence de ces éléments redoutés. L’enfant développe des conduites d’évitement et de réassurances pour faire diminuer les niveaux d’anxiété.
Les phobies sont fréquentes et normales dans l’enfance. C’est leur trop grande intensité ou leur caractère handicapant (enfant ne voulant plus aller à l’école, etc.) qui doit entraîner une consultation psychologique.
Parmi les plus courantes, on rencontre :
• la peur du noir, qui persiste parfois jusqu’à l’âge adulte et pousse à des conduites d’évitement et de réassurances comme l’allumage d’une vielleuse ;
• les phobies d’animaux, petits ou gros, du loup à l’araignée, etc. ;
• les phobies alimentaires ;
• les phobies scolaires.
L’important est d’amener l’enfant à s’exprimer autour de sa phobie afin d’identifier, quand c’est possible, son origine.
L’hystérie
On ne parle qu’exceptionnellement de névrose hystérique chez l’enfant, mais des symptômes d’allure hystérique peuvent néanmoins se rencontrer, comme des conversions d’angoisse dans des troubles soma- tiques inexpliqués.
Les enfants ont souvent des comportements que les adultes qualifient de « simulateurs », comme chez les personnes hystériques, lorsqu’ils manifestent un symptôme devant le regard de leurs proches et que celui-ci disparaît lorsqu’ils se croient seuls. Ces comportements agacent et conduisent souvent l’entourage à ne pas prendre au sérieux la souffrance exprimée par l’enfant. Il est donc important de toujours rester attentif à ce type de manifestation qui exprime souvent une souffrance psychique et un besoin d’attention.