Les différentes modalités du développement de l’enfant:La dépression chez l’enfant
Définition
On ne retrouve pas toujours chez l’enfant la douleur morale si caractéristique de la dépression chez l’adulte.
Le syndrome dépressif de l’enfant peut être décrit par ces différents symptômes :
• sentiment d’être mal-aimé
• enfant triste, malheureux
• sentiment d’indignité
• sentiment de persécution
• sentiment d’isolement et de solitude
• inquiétude excessive
• peur de l’école
• l’enfant parle de suicide
• enfant méfiant
• sentiment de culpabilité excessive
• obsessions.
La dépression chez l’enfant d’âge préscolaire (de 3 à 6 ans)
Les symptômes les plus fréquents sont l’insomnie, la perte de poids et le retrait social. L’enfant peut se montrer détaché ou, au contraire, agité. On observe souvent un ralentissement ou une perturbation au niveau de la communication non verbale : expressions faciales, ton de la voix, rythme du discours, niveau d’activité, etc. La dépression se traduit souvent par des symptômes à expression somatique, comme l’énu- résie ou l’encoprésie, l’anorexie, l’insomnie, l’eczéma, etc.
La dépression chez l’enfant prépubère (de 6 à 13 ans)
Dans cette tranche d’âge, l’enfant paraît plus irritable, plus enclin aux colères. Il pleure plus facilement et a une plus faible estime de lui. Il exprime davantage de plaintes somatiques, concernant essentiellement des céphalées (migraines) et des douleurs abdominales.
Le répertoire verbal permet une meilleure expression des troubles affectifs et ces enfants rapportent plus facilement leurs sentiments de tristesse, leurs idées suicidaires ou parlent de troubles du sommeil que l’entourage peut ne pas avoir notés.
Il y a chez ces enfants une diminution de l’intérêt et des plaisirs, une fatigue ou une perte d’énergie, associées à des comportements d’agitation et/ou de ralentissement psychomoteur.
Le suicide est rare chez l’enfant, bien qu’on reconnaisse à cette période l’existence d’un grand nombre de conduites à risque et une tendance accrue aux accidents, pouvant souvent être considérés comme équivalents. Le taux de suicide est notamment limité par deux aspects majeurs : la limitation des moyens d’exécution à la portée de l’enfant et la notion d’irréversibilité de la mort qui n’est acquise que vers l’âge de 10 ans.
Le suicide de l’enfant existe néanmoins, et sa place est sans doute sous-estimée par le fait que beaucoup de tentatives sont considérées par les adultes comme des accidents.