Les caractéristiques physiques de la puberté
L’adolescence commence par le signal de la puberté, apportant des changements corporels spectaculaires. La puberté est la dimension somatique de l’adolescence. Elle en est parfois le point de départ ou l’accélérateur. Elle est incontournable, tout comme ses conséquences psychologiques.
Du latin « pubescere » (se couvrir de poils), la puberté est la période au cours de laquelle le corps de l’enfant se transforme en un corps adulte capable de se reproduire. Le rythme est variable d’un individu à l’autre, mais chacun subit peu à peu des transformations anatomiques, physiologiques et hormonales. Pendant cette période qui s’étale sur plusieurs années, l’adolescent subit des répercussions psychologiques dues à la nécessité d’intégrer ces nouvelles données physiques et émotionnelles. Les hormones, dont l’activité était restée discrète depuis la naissance, se mettent en ébullition et provoquent l’apparition des caractères sexuels primaires (organes génitaux) et des caractères sexuels secondaires (pilosité, etc.).
La puberté chez la jeune fille
Les premiers signes de la puberté chez la fille apparaissent vers dix ans, et s’étendent jusqu’à l’âge de seize ans. Le rythme et le degré des transformations sont variables d’une fille à l’autre, car ils sont en grande partie liés au patrimoine génétique. Les jeunes filles découvrent peu à peu la réalité de leur corps d’adulte : elles seront grandes, moyennes ou petites ; elles auront peu ou beaucoup de poitrine, etc.
Avant la fin du changement, certaines parties du corps se développent plus vite que d’autres et donnent des silhouettes temporairement disproportionnées. C’est pourquoi angoisses et complexes émergent souvent à l’adolescence et se focalisent sur ce corps étranger, imposé et incontrôlable. Ainsi la question de la normalité est-elle centrale dans la problématique adolescente.
Une histoire d’hormones
La production soudaine des hormones FSH (hormones folliculostimu- lantes) et LH (hormones luténisantes) entraîne la production par les ovaires de deux hormones féminines : l’œstrogène et la progestérone. Ces hormones permettent de produire des ovules, un par mois, de la puberté à la ménopause. Elles sont certainement à l’origine des transformations anatomiques.
Par ailleurs, la glande surrénale sécrète une hormone masculine, l’androgène, responsable de la pilosité et, en partie, de la croissance. L’hormone principale de croissance est la CH qui provoque à la puberté une poussée soudaine de la taille. Le premier signe de transformation du corps de la jeune fille est le développement des seins.
Les caractères sexuels primaires
Les menstruations (ou règles) arrivent en moyenne deux ans après le début du développement mammaire, en général vers treize ans. Les premiers cycles des jeunes filles sont souvent irréguliers et anovula- toires. Les règles peuvent être douloureuses et entraîner une variation de l’humeur.
Par ailleurs, l’arrivée des menstruations marque la possibilité, dans l’imaginaire et peu à peu dans la réalité, d’avoir une grossesse, il s’agit donc d’un pas vers l’âge adulte, du point de vue physiologique. Toutefois, la maturité psychologique qui permettrait d’assumer cet accès à la sexualité n’est pas concomitante. La jeune fille doit d’abord intégrer psychologiquement ce nouveau corps de femme.
Les organes génitaux de la jeune fille se développent : la vulve à l’extérieur augmente en volume, l’utérus et les ovaires grossissent, la muqueuse du vagin épaissit. Le corps de la jeune fille se prépare à la reproduction.