Le trouble dysthymioue et le trouble dépressif symptomatique
Les critères diagnostiques
Le trouble dysthymique (T.D.) se caractérise essentiellement par une humeur dépressive chronique qui survient plus d’un jour sur deux pendant au moins deux ans. L’intensité de l’humeur dépressive est moins importante que dans le T.D.M.
Les sujets présentant un T.D. décrivent leur humeur comme étant triste.
Au cours des périodes d’humeur dépressive, au moins deux des symptômes additionnels suivants sont présents : perte d’appétit ou hyperphagie, insomnie ou hypersomnie, baisse d’énergie ou fatigue, faible estime de soi, difficultés de concentration ou : ncultés à prendre des décisions, sentiments de perte d’espoir.
Les sujets peuvent noter la présence marquée de perte d’intérêt et d’autocritique, se considérant souvent comme non intéressants et incapables.
Dans la mesure où ces symptômes sont devenues partie intégrante de leur vie de tous ies jours (p.ex. : « j’ai toujours été comme ça ») les sujets ne les signalent pas, à moins on ne les interroge spécifiquement.
Au cours de la période de deux ans, les intervalles libres de tout symptôme ne durent pas plus de deux mois.
Evolution:
Le T.D. a souvent un début précoce et insidieux, (c’est-à-dire dans l’enfance, « adolescence ou au début de l’âge adulte) et son évolution est chronique.
Les sujets ayant un T.D. rencontré en clinique présentent habituellement un T.D.M. surajouté, qui est souvent la raison de leur demande de traitement.
Le trouble de u adaptation avec humeur dépressive
Il est caractérisé par le développement de symptômes dépressifs en réaction à un ou ;-useurs facteurs de stress psychosociai identifiable, dans les trois mois suivant sa survenue.
Le tableau ne remplit pas les critères d’une dépression majeure et n’est pas, non plus, l ‘expression d’un deuil.
Le trouble ne dure, généralement, pas plus de six mois, une fois que le facteur de stress a disparu. Mais il peut persister pendant une longue période s’il survient en réaction à jt ‘ »acteur de stress prolongé (affection médicale chronique incapacitante) ou dont les rcrséquences sont durables (difficultés financières et affectives consécutives à un divorce.
Le trouble dépressif symptomatique
Un autre Trouble mental
Une dépression peut émailler le cours de tous les troubles mentaux, notamment arxejx et psychotiques.
Une pathologie organique
Ce sont des dépressions qui sont beaucoup moins exceptionnelles qu’on ne !e pense jenéralement ; aussi la recherche soigneuse d’une affection somatique doit-elle être sysmatique au cours de l’examen du déprimé, car le traitement du syndrome dépressif est ré. de l’affection en causale.
Les principales affections en cause sont ;
Les maladies du S.N.C ; affections vasculaires cérébrales, la maladie de Parkinson, la S.E.P, l’epiiepsîe, les tumeurs crâniennes (surtout frontales et temporales), les rhumatismes crâniens…
Les affections médicales générales : comme la tuberculose, les cancers, les cardiopathies, les maladies endocriniennes et les maladies de système (L.E.D, P.C.E. etc.)
Les dépressions toxiques et iatrogènes
Les toxicomanies :
– L’alcoolisme favorise incontestablement, en particulier pendant te sevrage, Il survenue d’épisodes dépressifs.
– de même, les toxicomanies (stupéfiants, barbituriques, amphétamines ou anorexigènes).
Citons enfin, les dépressions iatrogènes liées à l’absorption, en particulier de façoi prolongée de Réserpine, Aldomet, I.N.H, L.dopa, propanolol, corticoïdes, neuroleptique comme l’Halopéridol ou les neuroleptiques retards.