Le savoir – vivre de l'écrit
Nostalgie ! Le courrier (c’est-à-dire les lettres personnelles), si l’on croit les statistiques de la Poste, représente moins de 5 % du volume total de l’acheminement postal.
Certes, l’écrit connaît un retour en force grâce aux mails, aux fax et même aux SMS, mais peut-on parler d’écrits. Ce mode de communication est fait de gloutonneries : abréviations, orthographe phonétique, formules toutes faites. Les fautes deviennent celles de l’ordinateur. Le fast-food de la correspondance a dénaturé le goût des phrases et des belles lettres qui sont à l’origine du plaisir de la correspondance, la vraie. Pourquoi ne pas s’offrir un luxe ? Retrouvons le plaisir physique de l’écriture, la beauté des papiers, l’excitation du délai qui sépare l’envoi de la réception.
Nous sommes d’autant plus sensible à ce qui fait la différence, que nous évoluons dans l’univers aseptisé des bureaux. Vous pouvez marquer des points en écrivant à la main dès que cela vous est possible, en usant de toutes les règles de l’art épistolaire.
Les règles d’or
- Respectez l’orthographe en général, et les noms propres en particulier.
- Rechercher la formule de politesse adéquate.C’est une forme de créativité et de personnalisation qui en vaut beaucoup d’autres.
- Écrire : « Je vous prie de croire à l’expression… » et non en l’expression).
- Rédiger un mot manuscrit au bas des lettres.
- Exiger un bon Français dans l’entreprise de la même façon que l’on impose une tenue correcte.
- Faites corriger les fautes écrites et reprenez les fautes verbales (gentiment) de vos collaborateurs.
- Demander à un correspondant l’autorisation avant d’envoyer un pli personnel à son bureau.
Les détails qui tuent !
- Pitié ! N’écrivez plus « Chère Madame Patard ». Les Français n’ont pas coutume, sauf pour l’en-tête, d’utiliser le nom de famille. Alors pourquoi ne pas laisser cela aux Anglo-Saxons ?
- La formule systématique « Sentiments distingués » qui finit par ne plus l’être du tout.
- Les vœux de bonheur et des condoléances rédigés à l’aide d’un traitement de texte. C’est dur !
- Se laisser aller sous prétexte que, par mail, il est normal de faire des fautes.
- Écrire une lettre à teneur personnelle et l’adresser au bureau, sans apposer la mention « personnelle ».
Attention ! Vous avez coutume d’écrire « personnel » ou « confidentiel » sur un pli. Sachez que, sur une lettre, il faut écrire « confidentielle » car c’est la lettre qui est confidentielle, l’adjectif s’accorde donc. Sur un paquet ou sur un fax, c’est le masculin qui s’impose.