La satisfaction des besoins physiques
La tête et la tétée
À la naissance, la tête est soumise à de fortes pressions. Le crâne du bébé peut d’ailleurs prendre une forme qui surprend, « en pain de sucre ». La tétée au sein, par le puissant mouvement de succion qu’elle occasionne, produit une pression de la langue du bébé sur son palais, pression qui se répercute sur l’ensemble de sa boîte crânienne.
Cette action de pression et de dépression respecte le rythme fondamental de la vie, ce rythme que l’on retrouve dans l’inspiration et l’expiration, et qui est l’expression de l’équilibre entre notre intériorisation et notre extériorisation. C’est ainsi que, dans les heures qui suivent l’accouchement, tétées après tétées, le petit crâne se modèle et s’arrondit. On observe aussi, chez le bébé qui pleure ou qui est stressé, un crâne présentant des contours saillants et une fontanelle creusée. Mais, après la tétée au sein, la tête est redevenue ronde et la fontanelle palpite régulièrement. C’est dire l’importance de cet équilibre quand on sait par ailleurs que, par l’intermédiaire des fascias, les tensions se répercutent dans le corps. Nos tissus conservent la trace de ces tensions, qui constituent une part de notre histoire corporelle.
La détente profonde de la tétée
Déjà pendant sa vie intra-utérine, bébé suce son pouce. Ensuite, dès sa naissance, l’action de téter longuement et à son rythme entraîne une détente profonde, essentielle à son équilibre.
Laissez-nous vous guider dans cette écoute attentive de votre enfant pendant la « tétée plaisir ». La tétée est alors vécue par l’enfant dans la sensation de former la boucle d’un cycle de ressourcement intérieur ; un profond bien-être va l’habiter. Pendant ce temps de relaxation, bébé se ressource, s’inscrit dans la vie et enregistre ainsi déjà les bases du « savoir se relaxer », ce qui est indispensable à sa future capacité d’adaptation aux stress multiples.