Enfant timide
Définition et origines de la timidité chez l’enfant
La timidité chez l’enfant se définit comme la crainte du jugement d’autrui. L’enfant timide se croit toujours le centre d’intérêt de son entourage et de la société. Il s’agit donc d’une sorte d’état qui nuit au développement des relations sociales. C’est une manière, lors de situations nouvelles, de se tenir en retrait et d’éviter de prendre l’initiative d’échanges avec l’entourage, par peur d’être jugé ou incompris. Les causes de la timidité chez l’enfant:
Les causes de la timidité prennent racine dans l’éducation et dans l’environnement. Les parents et les éducateurs sont généralement les principaux responsables du développement de cet handicap. La timidité est l’un des défauts les mieux acceptés dans notre société. Qui critiquerait cet enfant si sage et bien élevé ?
Malheureusement, la timidité est associée à un mauvais estime de soi. L’image que l’enfant se fait de lui-même est, dès son jeune âge, le reflet de l’image que se sont faite de lui ses parents et ses proches. Les enfants timides sont aussi très souvent de petites personnes anxieuses. Tout ce qui vient rompre la routine peut provoquer des sensations de malaise. Souvent, la séparation d’avec ses parents sera difficile, l’enfant appréhendant la nouveauté et l’inconnu.
Pour résumer les facteurs qui amènent l’enfant à être timide sont:
-Un attachement à la mère, qui n’aurait pas été assez sécurisante pendant la petite enfance:
L’enfant se préoccupe de conserver l’amour des siens, et en particulier celui de sa mère, et n’est pas encore capable de tisser des liens avec les autres. Tous les enfants ressentent un jour cette peur. Plus elle est forte, plus l’enfant qui la vit est timide, car il aura très peur de la séparation. Une relation fusionnelle peut donc conduire à la crainte d’autrui et de l’inconnu, et donc provoquer cette timidité.
-Des paroles fragilisantes :
Si l’enfant s’entend dire à longueur de temps « Oh ! Mais que tu es timide toi ! », il pensera qu’il n’est pas comme les autres. Tous ces regards et ces commentaires vont lui peser et favoriser un repli sur lui-même.
-Un événement traumatisant:
Comme les conflits familiaux, des parents qui se séparent, un déménagement, l’entrée dans une nouvelle école peuvent être la cause de ces troubles, puisque l’enfant est directement confronté à l’inconnu. La timidité sera une réponse à ces angoisses temporaires.
-L’hérédité :
On ne peut pas vraiment parler d’hérédité en matière de timidité, car avec de l’aide, il est toujours possible de la vaincre, ou du moins de la maîtriser. Mais, dans un grand nombre de cas, il est vrai que les parents d’un timide le sont aussi. La timidité d’un enfant peut être le miroir du comportement de ses parents: si l’enfant observe une méfiance à l’égard d’autrui chez son père ou sa mère, il aura tendance à la reproduire.
-Les origines biologiques :
Des chercheurs ont découvert qu’un enfant sur cinq environ naît avec des prédispositions biologiques à la timidité : ces enfants sont mal à l’aise lorsqu’ils sont confrontés à l’inconnu. Ils naissent avec un tempérament craintif qui leur fera éviter la nouveauté.
-L’inhibition :
L’enfant se créé un discours interne négatif dans lequel il se dévalorise systématiquement. Croyant qu’il va attirer l’attention des autres, il préfère se mettre en retrait.
Mieux vaut prévenir que guérir!
-Dès son plus jeune âge, l’enfant devrait à l’occasion rencontrer des étrangers et d’autres enfants. Il observe et découvre tout naturellement comment on se comporte en société.
-Valorisez l’enfant le plus possible, insistez sur ses réussites et minimisez ses erreurs.
-Ne faites pas allusion à sa timidité. Ne lui dites pas: cesse d’être gêné ou timide, cela ne ferait que renforcer son retrait sur lui-même!
-Respectez sa personnalité. Chaque enfant se développe à son rythme. Attention : un enfant tranquille et qui ne parle pas beaucoup n’est pas nécessairement timide!
-Encouragez ses moindres succès. Ne décidez pas de tout à sa place. Laissez-le prendre des décisions, faire ses propres expériences.
-Obligez-le très tôt à s’exprimer. Apprenez-lui à formuler ses pensées avec des mots dès que possible. Discuter avec un enfant est le meilleur moyen de favoriser le développement de son intelligence et de son esprit critique.