Douces violences
Des gestes maladroits et incongrus, des jugements de valeurs, des paroles blessantes, des a priori répétitifs qui mettent l’enfant en «situation d’insécurité affective ».
Bien que l’adulte n’a pas conscience de ce qu’il est en train de faire et de développer en l’enfant ; pourtant ce dernier subit ces actes irréfléchis et inadéquats comme une « douce violence ».
Pour les professionnels , les douces violences donnent l’impression de maîtriser les comportements de l’enfant et se raccrochent au « on a toujours fait comme ça », comme si les routines permettaient de ne pas se poser trop de questions.
On peut distinguer deux sortes de douces violences :
* La violence psychologique
Elle passe par la dévalorisation de l’enfant par des attitudes et propos méprisants ou encore par l’humiliation ou par le chantage. Elle peut se révéler aussi sous la forme d’une répression exercé par un professionnel sur l’enfant qui fréquente un cadre éducatif ou d’accueil.
Par conséquent l’enfant aura tendance à s’isoler et devient plus vulnérable aux autres formes de violence.
La violence psychologique est parfois destructive car elle porte atteinte à l’estime de soi et à la confiance en soi.
* La violence verbale
Elle se manifeste par des cris, des insultes, des propos dégradants ou sarcastiques, des hurlements, des menaces… Elle crée un sentiment d’insécurité, de peur, et peut aller jusqu’à une profonde détresse psychologique.
Les douces violences peuvent être assimilées aussi aux violences institutionnelles:
* La violence en relief (ou violence commise) :
Celle qui regroupe toutes les formes d’actes violents ayant nécessité une action ou une prise de décision (éducative ou administrative), que cet acte soit physique, sexuel ou psychologique.
* La violence en creux (ou violence par omission ou par négligence) :
Celle qui se traduit par un manque de soins apportés à un résident. Elles sont souvent le produit de plusieurs carences éducatives.