Crise spasmopholie
Définition de la spasmophilie
La spasmophilie n’est pas une maladie, mais un ensemble de symptômes liés à un état anxieux voir dépressif sur fond d’hypersensibilité physique et morale. C’est donc un syndrome.
Elle correspond à une réaction de peur qui se produit de façon inappropriée par rapport à l’environnement (absence de danger). Ce terme n’a d’ailleurs d’existence qu’en France et en Belgique et n’est pas reconnu par les classifications médicales. Les professionnels de santé sont néanmoins des interlocuteurs privilégiés pour aider à lutter contre la survenue trop fréquente d’attaques de panique. La spasmophilie semble plus fréquente chez la femme.
On parle aussi de crise de tétanie, bien que médicalement la vraie tétanie soit extrêmement rare et n’ait rien à voir avec la spasmophilie. La crise de spasmophilie est ressentie par le malade comme un signal de danger imminent. Il s’agit d’une attaque de panique se traduisant par une hyperventilation. Lorsque les crises se répètent, en l’absence de cause organique, il faut rechercher un trouble sous-jacent.
Solution pour crise de spasmophilie
Il est généralement observé une très nette amélioration après quelques minutes de ventilation sans perte de CO2 (hypercapnie). Il est proposé de respirer dans un sac en papier afin que le patient respire l’air expiré plus concentré en gaz carbonique, de façon à limiter la perte de CO2, le temps que les reins rétablissent la situation, il est déconseillé de placer un sac sur la tête de la personne.
La spasmophilie est une réaction de panique légitime face à une manifestation «neurodystonique» inquiétante et invalidante. La réaction d’hyper-ventilation que l’on observe chez les malades est liée à une sensation subjective (mais bien réelle) d’étouffement. Elle conduit en cercle vicieux à l’alcalose respiratoire (décrite plus haut) qui aggrave les sensations de malaise. Toutes les crises sont spontanément résolutives, ce qui plaide pour une origine «imaginaire » et conduit à des approches psychologiques discutables. En pratique, si l’on arrive à contrôler la panique, il est préférable de mettre le corps en mouvement par une marche rapide de 20 minutes.
Dans le cas contraire, les sédatifs oraux peuvent contribuer à raccourcir la crise.