Anorexie du nourrisson: anorexie du nourrisson psychanalyse
Introduction :
Une réaction défensive relativement rare, l’anorexie infantile est pas moins pénible pour les parents dont le souci principal est d’avoir un « beau bébé » en bonne santé. Elle peut être déclenchée par une variété de facteurs, plus ou moins graves. Certains épisodes de l’anorexie sont dus à des problèmes physiques (maladies infectieuses, de l’intolérance gastro-intestinaux, parasites …). Ils tombent dans l’ordre lorsque l’affaire est traitée. En revanche, l’anorexie du nourrisson ou du jeune enfant peut avoir, comme l’anorexie chez les adultes, une origine psychologique plus difficile à identifier, et à traiter.
En ne partageant pas les choses entre ses propres désirs et ceux de son enfant, la mère nie l’identité de son enfant. Bien sûr, tout cela a lieu dans l’inconscient, et ce n’est pas parce que votre enfant est anorexique que vous êtes une mauvaise mère. Peut-être que vous êtes trop anxieuse, ou profondément insécurisée. Vous pouvez choisir de parler à un psychologue pour vous aider à mieux gérer votre anxiété.
Définition :
L’anorexie infantile pour les enfants âgés de 3 à 24 mois, c’est tout simplement le refus de la nourriture plus ou moins prolongé au point où cela affecte la courbe de poids de votre enfant. Sa gravité en termes de durée et d’intensité, est limitée.
Les signes qui alertent
S’il vous plaît ne pas confondre l’anorexie chez les nourrissons et les petits manques d’appétits. Les parents sont souvent trop préoccupés par l’alimentation de leur enfant au point de confondre un manque d’appétit passager et un comportement vraiment pathologique.
Voici les indices qui peuvent vous amener à voir: votre enfant ne finit jamais sa bouteille (ou les plaques), pousse la tétine du biberon (ou une cuillère) et tourne la tête quand il est présent, il crache ce qui met dans sa bouche. Il manifeste régulièrement des nausées ou des vomissements et sa courbe de poids n’est pas régulière. Ces symptômes durent plus d’une semaine? S’il vous plaît consulter votre médecin généraliste ou un pédiatre
Comment agir?
L’anorexie chez le nourrisson ou l’enfant se produit souvent en réponse à une anxiété excessive de la mère. Aussi, faites de votre mieux pour ne pas être « parano » quand l’heure du repas arrive. Limitez la quantité de stress de votre enfant et ne pas chercher absolument à lui donner à manger à heures fixes. Au lieu de cela, lui offrir la nourriture qu’il aime à un moment de plaisir, et lui servir de petites quantités de nourriture afin de ne pas le décourager. Dans la mesure du possible, apprendre à être attentif et vigilant sans tomber dans une obsession, et surveiller régulièrement sa courbe de poids.
Il est nécessaire de distinguer l’anorexie commune de l’anorexie grave.
a) L’anorexie commune :
Le refus de manger est, pour les nourrissons, une forme courante de l’anorexie. Habituellement, cela se produit après avoir refusé une réponse inappropriée de l’entourage du nourrisson qui ne comprend pas le comportement de celui-ci. Le plus souvent une dentition simple, une maladie infectieuse comme la rhinopharyngite banale ou de retrait, voir l’arrivée d’un frère ou une sœur ou une rupture professionnelle des parents conduisant parfois à des conflits familiaux.
Les parents tentent de contraindre l’enfant à manger, dans le plaisir (jeux, histoires,). Le recours à l’intimidation est sans résultat, plutôt cela complique la situation. En revanche, si le conflit s’aggrave, l’enfant pourra être bien nourri par d’autres (les grands-parents, nourrice).
L’examen clinique de l’enfant permet d’éliminer toute maladie organique grave. Il permet également de mettre en évidence tout dysfonctionnement qui peut être traité médicalement. La prise en charge thérapeutique de ce type de problème lié au refus alimentaire implique une dédramatisation de la situation. Les consultations avec un médecin généraliste, un psychologue ou un pédiatre des enfants, sont suffisantes. Les parents peuvent prendre quelques conseils adaptés se rapportant au fonctionnement familial et au stade de développement de l’enfant. Cela suggère aux parents ou aux éléments de la famille proche de l’enfant pour présenter la nourriture et l’enlever sans commentaire lorsque l’enfant refuse de l’absorber. Il est nécessaire de laisser le bébé manger avec ses doigts et lui apporter ses repas à des heures qui leur conviennent le mieux. Lors de la présentation de la nourriture à l’enfant, l’approche consistant au recours au jeu et à l’amusement donne souvent de bons résultats. La rapidité au niveau de la prise en charge des anorexiques est fortement recommandée. Le retour à la normale et le gain de poids alors qu’il était, initialement, faible vont se faire progressivement. Les parents ne devraient pas s’inquiéter si ce gain de poids, est d’abord très progressif, car il sera à la hausse par la suite. Dans certains cas, l’évolution est moins bonne. En effet, quand la perte de poids est persistante, il est nécessaire de penser plutôt à une anorexie sévère et non à une anorexie commune.
b) L’anorexie sévère :
L’anorexie sévère est beaucoup plus rare que l’anorexie commune. Elle peut apparaître quelques jours après la naissance. Dans cette condition, l’enfant commence à prendre du poids à l’origine objectivée par la cassure de sa courbe de croissance. Tandis que son développement, cognitif ou psychomoteur engendrant l’acquisition de connaissances, se trouve ralenti avec constatation d’un retard moteur faisant preuve d’un ralentissement dans l’apprentissage des choses qui sont normales chez un autre enfant du même âge. Concernant l’anorexie sévère, il est nécessaire d’envisager trois diagnostics.
L’anorexie commune mal traitée ou mal suivie peut devenir une anorexie sévère. Cela se produit généralement lorsque l’atmosphère et l’ambiance familiale se dégrade (perturbation de la relation entre parents et enfants). L’anorexie est parfois due à une maladie organique grave (maladie réelle chez les nourrissons). Dans cette variété le problème de l’anorexie est un problème psychologique, mais en réalité pas somatiques. À savoir le refus de manger ne vient plus dans le cadre des problèmes de comportement, mais plutôt dans le manque de désir de manger associée à une véritable pathologie. L’anorexie sévère peut être le résultat d’une perturbation réelle psychologique grave relevant de la neuropsychologie. Dans ce cas, l’examen de l’enfant et l’interrogatoire de la famille présentent des symptômes tels que troubles du sommeil, un ralentissement psychomoteur et un retard d’acquisition cognitive (retard général de l’apprentissage chez l’enfant ) avec manifestation de troubles du comportement tel que l’apathie (indifférence de l’enfant à l’égard de tous) ,l’agressivité, voir bien sûr, la communication entre l’enfant et son entourage devient bouleversée ainsi que sa socialisation.
L’anorexie infantile sévère doit être traitée dans un environnement thérapeutique adapté. Ainsi, un psychologue de l’équipe, neurologue et neuropsychologue doivent prendre en charge l’enfant pour éviter une évolution parfois mortelle