Le savoir-vivre techno : Le portable
Le rythme de la vie professionnelle est largement amplifié par les nouvelles technologies. On vous a appris à ne pas couper la parole, mais on vous félicitera d’interrompre n’importe qui à coup de fax, de portables, de textos et de bip-bip impératifs. Où s’arrête l’efficacité commerciale et où commence le sans- gêne ?
Pouvoir joindre n’importe quel collaborateur à n’importe quel moment et n’importe où constitue une autre façon de ne pas savoir vivre. Ces habitudes sont non seulement admises, mais elles finissent par faire la fierté des malheureux piégés pour qui la preuve qu’ils sont indispensables veulent être dérangés n’importe où et à tout moment.
Les textos et les mails sont venus prêter main-forte au téléphone ; indiscrets, importuns, impératifs, ils s’imposent.
Ce harcèlement communicatif vient de ce que nous sommes passés d’une économie de produits à une économie de marché. La difficulté ne réside plus dans l’invention ou la fabrication, la vraie réflexion, aujourd’hui, tourne autour des utilisateurs qu’il faut droguer et intoxiquer.
Oui, nous sommes « accro », il est devenu le nouveau cordon ombilical sociétal… Mais l’indigestion est proche. Une étude réalisée dans les 1 000 plus grosses entreprises américaines indique que 63 % des salariés pensent que les utilisateurs sont de plus en plus sans gêne, 94 % sont contre le portable en réunion et 64 % veulent le faire interdire sur les parcours de golf. La réglementation n’est pas loin ; reste alors une seule solution : le régime muet.
Pouvoir joindre n’importe quel collaborateur à n’importe quel moment et n’importe où constitue une autre façon de ne pas savoir vivre. Ces habitudes sont non seulement admises, mais elles finissent par faire la fierté des malheureux piégés pour qui la preuve qu’ils sont indispensables veulent être dérangés n’importe où et à tout moment.
Les textos et les mails sont venus prêter main-forte au téléphone ; indiscrets, importuns, impératifs, ils s’imposent.
Ce harcèlement communicatif vient de ce que nous sommes passés d’une économie de produits à une économie de marché. La difficulté ne réside plus dans l’invention ou la fabrication, la vraie réflexion, aujourd’hui, tourne autour des utilisateurs qu’il faut droguer et intoxiquer.
Oui, nous sommes « accro », il est devenu le nouveau cordon ombilical sociétal… Mais l’indigestion est proche. Une étude réalisée dans les 1 000 plus grosses entreprises américaines indique que 63 % des salariés pensent que les utilisateurs sont de plus en plus sans gêne, 94 % sont contre le portable en réunion et 64 % veulent le faire interdire sur les parcours de golf. La réglementation n’est pas loin ; reste alors une seule solution : le régime muet.