Troubles du sommeil chez enfant
Sommeil chez l’enfant::
Le sommeil est une perte naturel de la conscience, mais sans perte de réception sensorielle du monde extérieur, accompagnée d’une diminution progressive du tonus musculaire, survenant à intervalles réguliers et dont le rôle n’est pas encore clair. La veille-sommeil correspond à l’un des cycles fondamentaux chez les animaux: le rythme circadien (alternance du jour et de la nuit). Chez l’Homme, le sommeil occupe près d’un tiers de la vie.
Le sommeil se distingue de l’état de l’inconscience (ou coma) par la capacité de la personne endormie à ouvrir les yeux et à pouvoir répondre à la parole et au toucher.
Le sommeil dépend du noyau ventro préoptique(régulateur de production des hormones intervenant dans le système éveil-sommeil) . Déclenchée par l’accumulation quotidienne de l’adénosine, le noyau ventro préoptique envoie au centres nerveux concernés un signal de stimulation pour arrêter la production d’histamine et d’autres substances qui nous tiennent éveillés.
Le sommeil peut être considéré comme un état de conscience altérée. Sa particularité est qu’il constitue un état de repos et de détente maximale, c’est pourquoi il est reposant et récupérateur.
Chaque âge a ses symptômes
Les nourrissons qui n’ont pas encore maîtrisé la langue, expriment leur angoisse par des troubles physiques: dont les troubles du sommeil (bébé dort mal, dort tout le temps ou ne dort pas assez), les troubles de l’alimentation (lait pauvres, mange trop ou pas assez), les troubles de la vigilance (bébé qui pleure avec un état d’excitation), maladie pulmonaire (bébé respire mal, souffre d’asthme, infections ORL récidivantes ou chroniques) , les troubles digestifs (bébé souffre de diarrhée ou de constipation) et les affections de la peau comme l’eczéma.
Classification de dysfonctionnement du sommeil:
Il existe plusieurs formes de troubles du sommeil, en fonction de leurs manifestations et l’éveil du sujet. L’âge et l’état de santé du sujet, l’absorption de substances médicamenteuses ou des stimulants, les conditions météorologiques et la lumière, la relation du sujet à l’espace et le temps sont toutes des causes possibles de l‘insomnie. Les troubles du sommeil sont divisés en deux catégories: les parasomnies qui sont des manifestations qui accompagnent le sommeil, peut-il être perturbe ou non, et dyssomnies qui consistent en une modification de la quantité ou la qualité du sommeil même.
Troubles du sommeil du nourrisson et de l’enfant
Le sommeil est une composante majeure de la qualité de vie d’un enfant, ses troubles fréquents (difficulté à s’endormir ou réveils nocturnes) témoignent de nombreuses difficultés et justifient l’intérêt du clinicien, que leurs effets sont importants pour l’enfant mais aussi pour les parents. La prise en compte des facteurs environnementaux et de l’éducation est cruciale. Le sommeil de l’enfant ne devient comme celui de l’adulte que seulement après 10-16 ans. Auparavant, la durée moyenne de sommeil se présente comme suit: chez le bébé de 16à17 h, puis elle diminue progressivement pour atteindre un niveau de 13à15 h entre 6 mois et 4 ans pour atteindre ensuite 7à8 h à l’adolescence. La durée totale de sommeil varie d’un individu à un autre, pour l’adulte les limites considérées comme normales se situent entre 6 et 10 heures.
Sommeil chez le nourrisson
Le sommeil paradoxal du nourrisson constitue la moitié de la durée totale du sommeil (contre 22% chez les adultes et 80% pour le bébé prématuré). Le temps de sommeil de stade I et du sommeil profond (stades III et IV) augmente avec l’âge. Stade II (apparition de rythmes rapides) qui apparaissent à 2-4 mois. Il existe de grandes variations individuelles, mais l’apparition d’une certaine régularité du cycle veille-sommeil ne se met pas en place avant le 2ème mois: il est normal que l’enfant saura «faire ses nuits » au bout de 3 mois (ou 5 kg, selon certains). Ce cycle de sommeil est lié à l’alimentation: la faim réveille le bébé et le sommeil lui provoque de la satiété. La régulation circadienne par le cycle lumière (jour) / obscurité (nuit) n’intervient que dans le 5ème mois.
Le nourrisson a peu de possibilités d’exprimer son malaise et sa souffrance et il les manifeste à travers son corps, et en particulier au moyen des fonctions du sommeil et de la nutrition: qui sont les fonctions physiologiques essentielles à côté de la relation mère-enfant.
Il y a des traits communs à l’insomnie infantile, le plus souvent, le bébé se réveille en pleurant et en criant. Il lui peut lui arriver de secouer les poings et / ou de la tête contre le mur ou les barreaux de son lit. Le temps de sommeil peut être très faible ce qui cause de grandes difficultés pour les parents.
A noter un type d’insomnie infantile tranquille au cours du quel l’enfant reste éveillé la nuit ou pendant les siestes, immobile, sans avertissement ou semble simplement regarder le plafond. Dans ce cas la consultation d’un spécialiste est nécessaire, car ces symptômes peuvent indiquer un trouble grave du développement.
Les troubles du sommeil peuvent aussi révéler des problèmes de santé aiguë ou chronique. Il y a tout simplement à rechercher des erreurs diététiques: repas insuffisant ou trop abondant, le retrait prématuré du repas la nuit, les horaires des repas ne sont pas respectés, un environnement sonore inadapté, etc. Les troubles du sommeil peuvent être aussi liés à l’anxiété élevée des parents, en particulier quant elle se rapporte à la survie de l’enfant (que ces craintes soient fondées par des événements antérieurs ou non). Trop de stimulation peut interférer avec la sérénité du sommeil, certains parents vont même jusqu’à réveiller l’enfant pour s’assurer qu’il est toujours en vie. Par ailleurs au cas où les conflits au sein du couple dominent la famille, la peur de séparation – entre les parents que cela engendre chez l’enfant lui provoque de l’insomnie, ça sera de l’écho à la menace de séparation du père – mère.
Les troubles du sommeil ou parasomnies
Les parasomnies associées à des troubles de l’excitation
Les terreurs nocturnes, elles se distinguent clairement des autres troubles du sommeil (y compris les cauchemars) elles affectent de 1 à 3% des enfants de moins de 15 ans, elles se produisent plus chez les garçons, de 3 à 12 ans. Elles ont lieu dans la première partie de la nuit, pendant le sommeil paradoxal, dans un intervalle allant de 1 à 3 heures après l’endormissement. L’anxiété impressionnante: l’enfant est retrouvé assis dans son lit, après un cri ou un hurlement. Ses yeux sont grands ouverts et semble effrayé ou délirants. Il peut sembler en lutte et ne reconnaissant pas sa famille. Les manifestations végétatives sont la transpiration intense et la tachycardie. L’épisode dure généralement un quart d’heure et l’enfant s’endort spontanément par la suite. Au réveil, parfois difficile, l’amnésie de l’épisode se produit ou il n’en reste qu’un vague souvenir. L’énurésie est parfois associée à ce type de cauchemars. Les craintes peuvent être uniques ou répétitives. Certains enfants se transforment parfois sévères phobiques. Un seul épisode n’est pas pathologique. C’est la répétition qui est inquiétante.
Somnambulisme
Il s’agit d’une activité motrice plus ou moins complexe (plusieurs mouvements stéréotypés sont reproduits cela peut aller jusqu’à la marche) inconscient et sans se réveiller l’enfant l’accompli, puis s’en va généralement de nouveau au lit. Parfois, l’enfant peut effectuer des tâches spécifiques (en bas des escaliers …). Certaines activités peuvent être dangereuses. L’accès peut prendre dix minutes, assez tôt dans la nuit. Elle est plus fréquente chez les garçons. L’histoire de la famille se trouve dans 60-80% des cas (l’hérédité est certainement pour quelque chose dans ce genre de cas). Il apparaît entre 5 et 12 ans et disparaît généralement spontanément après la puberté; A cela, l’énurésie est parfois associée. Il n’ya pas de danger pour réveiller l’enfant, tout de même il y a nécessité de consulter le médecin dans ce genre de situation.
Les parasomnies survenant au cours de la transition veille – sommeil
La somniloquie est le fait de parler pendant le sommeil, quelques mots dans un discours préparé. Souvent brève (quelques secondes ou minutes), il n’y a pas besoin de s’inquiéter.
Rythmes du sommeil se composent par des balancements de la tête ou du corps, parfois avec fracas sont plus ou moins violents contre le mur, cela peut aller jusqu’à même déplacer le lit. Les vocalisations peuvent se joindre aussi. Elles peuvent apparaître dès l’âge de 4-5 mois avec une diminution avec l’âge. Ils ne sont pas pathologiques en eux mêmes, mais ils peuvent témoigner d’une carence affective ou d’un trouble envahissant du développement, de même si ces manifestations se répètent il vaut mieux consulter un médecin.
Les crampes qui se produisent la nuit pendant le sommeil, souvent sans perturber l’enfant. Ils sont souvent bénignes et sans aucune trace à l’éveil.
Secousses myocloniques brutales (mouvements) de tout ou partie du corps peuvent empêcher le sommeil du sujet et son endormissement ou lui provoque le réveil. Ils sont bénignes.
Les parasomnies survenant pendant le sommeil paradoxal
Les rêves d’angoisse, ils se produisent généralement entre 5 et 8 ans et disparaissent après la puberté. Ils provoquent un réveil (brutal) de l’enfant pendant le dernier tiers de la nuit. L’enfant pleure, gémit, lance des appels, mais il est en mesure de dire avec précision qu’un rêve effrayant lui arrive et qu’il reconnaît ses parents. L’enfant est pleinement éveillé avec un bon sens de l’orientation et ses manifestations végétatives sont modérées (transpiration, respiration…). Elles sont généralement bénignes, cependant si ces manifestation sont répétitives et génantes ,il ya nécessité de consulter le médecin.