Une émotion
Une émotion
Les tremblements sont des mouvements rythmiques, oscillatoires secondaires à l’alternance répétitive de contractions et de détentes musculaires. Les tremblements sont classés selon :
Le tremblement d’attitude est un tremblement rotatoire grossier de la musculature proximale, maximal lors du maintien d’une attitude fixe ou du port d’une charge. La titubation est une oscillation importante de la tête et du corps et représente une forme de tremblement d’attitude apparaissant lors d’un passage en station debout et disparaissant en position couchée.
Le tremblement héréditaire bénin (essentiel) est un tremblement lent, fin ou grossier, touchant en général les mains, la tête et la voix. Ce tremblement est minime au repos. Il est révélé par certains gestes fins et peut être intensifié par tous les facteurs qui augmentent le tremblement physiologique.
La transmission semble se faire sur le mode autosomique dominant dans la moitié des cas. Dans certaines familles, l’absorption de petites quantités d’alcool supprime le tremblement.
La maladie de Parkinson débute très souvent de façon insidieuse par un tremblement de repos d’une main à type d’émiettement de 4 à 8 par seconde. Le tremblement est maximal au repos, diminué au cours du mouvement et disparaît durant le sommeil. Il est augmenté par les émotions et la fatigue.
L’atteinte du cervelet (cause vasculaire, sclérose en plaques etc…) provoque un syndrome cérébelleux dont fait partie le tremblement.Le tremblement est » intentionnel « .
Lasterixis’ ( ou ‘flapping tremor’) est un tremblement grossier, lent, non rythmique rencontré lorsque les mains sont étendues chez des patients atteints d’encéphalopathies hépatiques.
Le traitement du tremblement invalidant dépend de sa cause : maladie de Parkinson, thyrotoxicose , sevrage alcoolique. En cas d’anxiété chronique, les anxiolytiques sont efficaces notamment les benzodiazépines mais le risque d’accoutumance doit être prévenu.
Le propranolol (Avlocardyl) est souvent efficace dans le traitement du tremblement bénin essentiel ainsi que dans le tremblement physiologique exagéré par une prise de médicaments ou une anxiété aiguë. La primidone (Mysoline) est parfois utilisée.
Les fasciculations sont des contractions rapides et arythmiques des fibres musculaires survenant au niveau d’un ou plusieurs muscles mais n’entraînant pas de déplacement du membre. Une seule unité motrice est intéressée. Elles surviennent spontanément et sont favorisées par le froid et la percussion. Lorsqu’elles sont nombreuses et permanentes, elles peuvent traduire une atteinte nerveuse périphérique, notamment lors des lésions de la corne antérieure de la moelle (sclérose latérale amyotrophique). Elles sont différentes des myokymies qui sont des secousses fasciculaires survenant chez des gens normaux après l’exposition au froid ou après un effort musculaire.
Les myoclonies sont des contractions involontaires d’une partie ou de plusieurs muscles avec ou sans déplacement du membre. Plusieurs unités motrices sont touchées simultanément. Elles peuvent être localisées ou diffuses, intermittentes ou permanentes, rythmiques ou non. Des signes électriques sur l’électroencéphalogramme peuvent accompagner les myoclonies.
Les clonies de sommeil sont fréquentes et physiologiques, et surviennent souvent à l’endormissement. Certaines maladies neurologiques s’accompagnent de myoclonies : encéphalites, affections dégénératives, séquelle d’anoxie cérébrale, certaines épilepsies…
Les mouvements choréiques (chorée) sont involontaires, désordonnés, illogiques, brusques, rapides, de grande amplitude, disséminés, calmés par le repos et l’isolement, augmentés par les émotions, le calcul mental et les efforts. Au niveau des membres supérieurs, le patient présente des gesticulations bizarres. Au niveau des membres inférieurs, l’anomalie se traduit par une démarche sautillante ou prétentieuse. Ils provoquent au niveau de la face des grimaces incessantes. Au niveau du cou, ils entraînent des mouvements de la tête dans tous les sens. Une hypotonie musculaire est en règle associée. Ces troubles se voient dans la chorée de Huntington et la chorée de Sydenham.
Les mouvements athétosiques (athétose) sont involontaires, désordonnés et illogiques mais ils sont lents et d’amplitude réduite. Ils sont calmés par le repos et augmentés par les émotions. Ils se traduisent à la face par des grimaces lentes et au niveau des membres par des mouvements lents des mains et des pieds. Le mouvement athétosique gêne le mouvement volontaire qui est mal adapté.
Les dyskinésies bucco-linguales sont des mouvements involontaires de la langue, de la mâchoire et des lèvres survenant en général chez des gens âgés lacunaires ou chez des patients traités par neuroleptiques. Les mouvements sont lents, stéréotypés.
Ils sont aggravés par les émotions, ils peuvent être plus ou moins maîtrisés sous l’effet de la volonté. Ils disparaissent pendant le sommeil. Le mouvement d’un tic chez un patient est toujours le même. Un traitement psychologique peut aider les patients.
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Mal dans notre peau capitonnée, nous recherchons la technique miracle qui en viendrait à bout. Et si la bonne méthode consistait d’abord à lutter contre l’obsession ?
Agnès Rogelet
C’est une peau de femme… mais pas celle dont on rêve. Une peau d’orange que l’on voudrait de pêche. Selon le Groupe Cellulite (www.groupe-cellulite.com), à l’initiative d’une enquête menée dans neuf pays en l’an 2000, plus de 90 % des femmes en souffrent ; « intensément » pour 56 % des Françaises, et « de façon obsessionnelle » pour 37 % d’entre elles qui y pensent tous les jours ! « Je ne me supporte plus dans un miroir », enragent les vraies obnubilées, avouant à leur médecin qu’elles ne peuvent s’empêcher d’écarter la main caressante de leur amant, pourtant moins regardant sur cette imperfection.
« Un peu de cellulite fait partie de l’essence féminine », dédramatise Maria Teresa Lucheroni, dermatologue et psychosomaticienne. Mais cette réserve, génétiquement programmée pour assurer la survie de l’espèce, est devenue un bagage inutile et pesant. Parfois, ce stockage, lorsqu’il est trop important, témoigne d’un mal-être inexprimable. Angoisse, tristesse, fragilité émotionnelle se cristallisent dans le corps. Selon la psychosomaticienne, ce n’est pas un hasard si la cellulite se loge surtout autour du bassin, zone dédiée à la reproduction et à l’érotisme.
« La rétention d’eau symbolise le blocage de l’énergie féminine ; et la peau d’orange, avec ses nodules, représente les émotions “grumelées” dans un tissu d’autocensure », résume-t-elle avec humour. C’est pourquoi les experts encouragent la pratique de la relaxation ou de l’hypnose éricksonienne dans les programmes anticapitons.
L’émotion (du latin motio « action de mouvoir, mouvement ») est une manifestation physique liée à la perception d’un événement dans l’environnement (externe), ou dans l’« espace mental » (interne). De vastes réseaux de structures cérébrales sont impliquées dans la perception, le traitement et la régulation des émotions, qui influencent d’autres phénomènes psychologiques tels que l’attention, la mémoire ou le langage (verbal et non-verbal).
Difficulté de définition
La définition de toute entité psychologique représente habituellement des difficultés de taille, et le concept d’émotion est loin de faire exception à la règle. Un problème particulier dans la quête de la définition de l’émotion vient du fait que, souvent, les énoncés ne se rapportent qu’à un aspect de l’émotion. En effet, le concept d’émotion est utilisé de manière différente selon qu’il est envisagé en référence à l’aspect stimulus, à l’expérience subjective, à une phase d’un processus, à une variable intermédiaire ou à une réponse.
Un autre problème qui nuit aux progrès vers une meilleure précision dans la définition de l’émotion concerne le langage par lequel on l’exprime. En effet, le langage de tous les jours et le langage scientifique ne visent pas les mêmes objectifs. De plus, actuellement les avancées scientifiques dans ce domaine n’offrent pas de meilleure terminologie.
Certains auteurs ont fait remarquer qu’il peut être intéressant de ne pas avoir de définition trop stricte de « l’émotion », compte tenu du stade de développement dans ce domaine. Une définition précise aurait pour conséquence d’élever des frontières entre les phénomènes. On prendrait ainsi le risque d’exclure de l’analyse des aspects qui pourraient ultérieurement se révéler essentiels à la compréhension de l’ensemble du processus.
Les émotions, à travers une perspective évolutionniste
Le courant évolutionniste, en psychologie des émotions, tire son origine des travaux de Charles Darwin et de la publication de son livre : The expression of the Emotions in Man and Animals en 1872 (Darwin 2001). Dans cet ouvrage, Darwin va poser les fondements de l’expression des émotions. Il va les décrire comme innées, universelles et communicatives.
Comme le rappellent Orians et Heerwagen (1992), à l’époque des chasseurs-cueilleurs, les Hommes devaient se déplacer constamment pour trouver de quoi se nourrir. Ces déplacements les confrontaient à des phénomènes inattendus (changements climatiques, prédateurs, par exemple) demandant une réponse adaptative rapide. Selon Tobby et Cosmides (1990), les émotions vont donc se développer en réponse à différents ensembles de situations récurrentes. À cela, l’on peut ajouter le premier principe de Darwin, permettant d’expliquer comment une réaction tout d’abord volontaire va, au fil des générations, devenir innée et réflexe.
Une autre particularité des émotions est leur expression, faciale et vocale. Ici, nous n’aborderons que brièvement le chapitre des expressions faciales en laissant de côté celui des expressions vocales, bien que ce dernier soit aussi important (Scherer 1986). Dans un livre en hommage à Darwin (Ekman, 1973), les recherches présentées, portant sur les expressions faciales, confirment son hypothèse sur leur utilité communicative. Ekman dira même que : « l’expression faciale est le pivot de la communication entre hommes » (Rimé et Scherer, 1989). En effet, savoir lire sur le visage facilite nos relations sociales ; de même, une interprétation erronée d’une mimique faciale peut nous faire adopter un comportement mal adapté à la situation. Par exemple, chez les singes, lorsqu’un mâle dominant chasse un autre mâle et que ce dernier fait une grimace (expression de peur), le mâle dominant arrêtera de le chasser. À l’inverse, si le mâle dominant fait la même grimace, il s’attend à ce que le mâle subordonné vienne l’embarrasser. En ce sens, l’expression faciale permet d’informer l’individu de nos intentions mais également du comportement que l’on attend de lui.
Enfin, le dernier principe de Darwin va établir le lien entre émotion et système nerveux. Malheureusement, il ne restera que très descriptif sur le sujet et il faudra attendre la théorie du physiologiste Walter Cannon, dans les années 1920, pour remettre le système nerveux au centre des émotions (Cannon, 1927).
Théories psychologiques des émotions
L’émotion est une notion floue et elle est difficilement définissable (Alvarado et al., 2002). Elle présente la particularité d’être idiosyncrasique, c’est-à-dire particulière et propre à chaque individu (Picard, 2003). De ce fait, plusieurs définitions et rôles ont été donnés à l’émotion (Francois et al., 2001; O’Regan, 2003).