Un allaitement qui débute mal
Un nouveau-né parle avec son corps. Il n’est pas toujours simple et évident pour la mère, dont le corps est loin d’être muet, de décrypter les signes de langage
Quand la maternité met en échec d’allaitement
Même si ce n’est pas délibéré de la part du service de maternité, la première semaine en maternité va parfois à contre-courant de l’allaitement. C’est bien souvent une suite d’incompréhensions, de maladresses, d’inattentions et d’ignorances qui vont mettre la mère en échec. Manque de suivi, de coordination et de compétences spécifiques de la part de l’équipe soignante. Voilà ce qui va favoriser les difficultés de départ : une intimité parents-enfant pas assez préservée à la naissance ; le peu de contact peau à peau de la mère et de l’enfant sur la table d’accouchement ; le non-accompagnement bienveillant lors des premières tétés ; les conseils contradictoires, qui perturbent la mère ; les séparations abusives pour la nuit ou lors d’un temps de couveuse non justifié ; les biberons de compléments ; les mauvais conseils autour d’un mamelon douloureux, le non- respect du rythme parent-enfant…
Autant d’éléments qui, pris séparément en bonne intelligence avec les partenaires médicaux, vont être négociables, mais qui, mis bout à bout, vont déborder la mèrejfragi- lisée par l’émotion et par la fatigue. L’enfant est alors, lui également, mis en difficulté, non respecté dans ses nécessités premières, dans sa compétence à mettre en route l’allaitement. Une personne extérieure, comme une sage-femme libérale, contactée avant la naissance ou au cours de cette première semaine, pourra offrir un appui salutaire. Reportez-vous page 100, sachant que la relactation, malgré la prise de médicaments « coupe-lait », est possible jusque dans les deux à trois semaines après la naissance ; il en va de même pour le retour à un allaitement plein après un allaitement mixte. Ce sont des situations délicates, qui demandent le plus souvent à être accompagnées par un professionnel compétent. Sachez que la mise
La présence journalière d’une sage-femme libérale ayant une bonne connaissance de l’allaitement peut vous permettre de quitter la maternité plus tôt si vous vous sentez en conflit avec le personnel.
Allaiter son enfant demande encore dans certains lieux une grande autonomie parentale face à la communauté médicale. Sachez dépister les pièges et trouver les appuis propices à votre désir d’allaiter.