Troubles de réveil et hypersomnies
Ces troubles qui concernent entre 2,5 et 8,7% de la population selon les études, correspondent à une vigilance altérée en durée (hypersomnie) ou en qualité (somnolence diurne), Â l’inverse de l’insomnie, ces troubles sont souvent méconnus, négligés, difficiles à diagnostiquer et à traiter d’autant que Sa déstructuration du sommeil est parfois mal perçue par le patient
L’excès de sommeil est plus ou moins permanent ou paroxystique : sommeil de nuit très allongé ou somnolence diurne. Il constitue le symptôme unique ou s’inscrit dans un contexte pathologique
Il peut être physiologique à certaines heures ou à certains âges. Ailleurs il est nettement anomal, dépendant de maladies diverses. Les conséquences peuvent être lourdes, responsables d’une diminution des performances
Professionnelles et cognitives
L’hypersomnie peut être la conséquence d’une insomnie. On distingue :
1-le syndrome d’apnée obstructive du sommeil A- définition
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil se définit comme un arrêt de l’échange aérien au niveau de la bouche et du nez d’au moins 10 secondes, survenant plus de 5 fois par heure de sommeil alors que les mouvements thoraco-abdominaux persistent. Cette persistances des mouvements thoraco-abdominaux différencie les apnées obstructives des apnées centrales aux cous desquelles ces mouvements seront absents
Première cause de somnolence diurne, ce syndrome se rencontre le plus souvent chez l’homme de la cinquantaine, ronfleur, en excès pondéral
Forme très évoluée de cette pathologie, le syndrome de pickwick associe apnées du sommeil, obésité, cyanose, polyglobulie, insuffisance cardiorespiratoire
Cinique
-au cours de la nuit: ronflement, arrêt reptatoire répété suivi d’un éveil bref, rarement perçu par le patient, et d’une reprise respiratoire bruyante. On note une polyurie nocturne, un sommeil agité avec cauchemars, une transpiration abondante
-le réveil matinal est difficile avec céphalée, gorge irritée par les ronflements
-au cours de la journée on retrouve une somnolence diurne, des endormissements involontaires. Le patient se plaint d’asthénie, de troubles cognitifs (attention, concentration, mémoire) d’anxiété, d’humeur dépressive.
Terrain
-obésité
– hypertrophie amygdalienne, voile du palais hypotonique, long, épais -facteurs aggravants : alcool, benzodiazépines
Complications -accidents de voiture, du travail
-hypertension artérielle, accidents ischémiques cérébraux, coronariens E- comorbidité -acromégalie, hyperthyroïdie
– maladies neuromusculaires -bronchite chronique
Bilan
-polysomographie métrie nocturne : diminution de 50% du taux d’oxygène sanguin au cours des apnées -examen ORL
an fonctionne! respiratoire, cardiovasculaire, métabolique
Traitement
Action au niveau des facteurs aggravants : poids, alcool, benzodiazépines aspiration en pression positive continue la nuit traitement chirurgical dans certains cas :une palato-pharyngoplastie
Hypersomnie par insuffisance de sommeil
Définition
Il s’agit d’une restriction chronique de sommeil, volontaire mais non intentionnelle à l’origine ne typer somnolence diurne pour laquelle le patient consulte. Cette insuffisance de sommeil est liée le plus souvent à un travail posté, la maladie d’un proche, la naissance d’un enfant…
l’existence d’une hypersomnie diurne différencie ce trouble des sujets courts dormeurs qui ont un temps de sommeil court mais sans conséquences diurnes
Clinique
Le sujet se plaint de réveils difficiles avec somnolence l’après midi et altération des performances, difficultés d’attention et fatigue
Examens polygraphiques
II montre un sommeil riche en sommeil lent profond, un endurcissement rapide confirmant a dette de sommeil
Thérapeutique
Le traitement consiste en un allongement du temps de sommeil avec l’apprentissage d’une hygiène de vie
Hypersomnie iatrogène
La somnolence diurne liée à certains médicaments nécessite l’examen de sa durée, de son intensité, de ses conséquences sur la vie quotidienne et la conduite automobile. Un aménagement des posologies prescrites est nécessaire
Médicaments psychotiques
Les hypnotiques à demi vie longue, les axiomatiques, les antidépresseurs, les antipsychotiques, les thymoregulateurs peuvent induire une somnolence diurne liée en particulier à l’effet antihistaminique H1
Autres médicaments
Les anticomitiaux, antihistaminiques, myorelaxants, antimigraineux, progestatif, antalgiques d’action centrale, anti-inflammatoires non stéroïdes, certains antihypertenseurs comme la clonidine peuvent également être à l’origine d’une somnolence diurne
La narcolepsie
Clinique
Décrite par Gelineau (1880), la narcolepsie est observée plutôt chez l’homme. Elle débute le plus souvent à l’adolescence, elle associe une tétrade symptomatique
-une hypersomnie avec somnolence diurne quotidienne excessive, non permanente survenant souvent aux mêmes heures pour un sujet : attaques de sommeil soudaines incontrôlables
-des accès de cataplexie : abolition soudaine, de courte durée du tonus musculaire. Cette hypotonie peut être généralisée ou ne concerner que certains groupes musculaires (chute de la mâchoire, bascule de la tète, déroulement des genoux…). Les accès surviennent souvent à l’occasion d’émotions
-des hallucinations visuelles, auditives, surviennent à l’endurcissement, dans un vécu d’angoisse
-les paralysies du sommeil se caractérisent par une incapacité à mobiliser les muscles, à respirer avec une amplitude normale.
Le patient se plaint également d’un sommeil de mauvaise qualité : l’endurcissement est rapide mais il existe de multiples éveils nocturnes avec une activité onirique importante
Diagnostic
-clinique : il est souvent porté avec un retard de plusieurs années. La cataplexie manque parfois au tableau clinique
-polysomnographie : le test itératif d’endurcissement montre une latence courte d’endurcissement (inférieure à 8 minutes) avec apparition rapide de sommeil paradoxal
Traitement
Traitement de Sa somnolence et des accès de sommeil
– pharmacologique :modifiait (mondial)
– Méthyiphenidate (ritaline)
– Sieste
Traitement de la catalepsie, des hallucinations, des paralysies du sommeil
-Pharmacologique : antidépresseurs (tricycliques, 1RS)
-Thérapies comportementales -Traitement du mauvais sommeil -Pharmacologique : hypnotiques -Conseils d’hygiène du sommeil D- aspects médico-légaux _a narcolepsie est en principe une contre indication à la conduite de tout véhicule
Hypersomnie primaire ou idiopathique
Clinique
Débutant à l’âge adulte, cette hypersomnie apparaît isolée, sans cause connue, il s’agit d’une somnolence diurne excessive (ivresse de sommeil) avec des périodes d’engourdissements -volontaires de quelques heures, non réparatrices. Le sommeil nocturne est en général satisfaisant mais long avec un réveil difficile, tardif à l’origine de conséquences socioprofessionnelles, le patient décrit parfois une impression de n’être jamais complètement éveillé
Diagnostic
-clinique : cette hypersomnie ne s’accompagne pas de cataplexie, d’hallucinations de paralysie du sommeil
-polysomnograhie : les enregistrements montrent l’heure tardive du réveil spontané, un temps de sommeil sur 24heures souvent supérieur à 12 heures. Le test itératif l’endurcissement met en évidence un endurcissement rapide (inférieur à 10 minutes), un sommeil lent (non en sommeil paradoxal comme dans la narcolepsie)
Traitement
-pharmacologique : antidépresseurs stimulants (tricliniques, 1RS)
-conseils d’hygiène de sommeil avec en particulier interdiction des siestes
Hypersomnies récurrentes
Définition
Ce sont des affections rares caractérisées par des accès récurrents de somnolence intense : es accès durent de plusieurs jours à plusieurs semaines, se reproduisant à des intervalles très variables, entre les accès le sujet ne présente pas de troubles de la vigilance