Qu’est-ce qu’un psychologue ?
Les nombreux a priori sur le métier de psychologue
Il est difficile de définir les caractéristiques de la profession de psychologue et les limites de ses actions. Lors de stages, beaucoup de psychologues sont confrontés à la mobilisation de nombreux préjugés concernant leur activité.
Généralement, ces a priori sont de deux ordres :
• le psychologue est perçu comme un être inquiétant et tout puissant, inquisiteur, qui risque de « lire dans la tête » des gens et de les manipuler. Souvent, il fascine, mais mieux vaut ne pas trop le fréquenter. De toute façon, « les psys, c’est pour les fous ! », donc cela ne doit pas nous concerner ! Ce premier registre d’a priori, correspondant à une certaine représentation populaire de la psychologie, ferme bien des portes et rend difficiles certaines relations ;
• d’autres a priori concernent la stricte utilité du psychologue. « Un psychologue, ça ne sert à rien ! » Il ne prescrit pas de médicaments, n’administre aucun soin « concret » ni objectivable, et la démonstration de la rentabilité de son action est souvent complexe, voire presque impossible.
Ce type de préjugés est d’autant plus difficile à combattre qu’il est encore très présent au sein des milieux professionnels et même politiques. Créer des postes de psychologues ? Mais pour quoi faire ?!
Définition du métier de psychologue
Le métier de psychologue est tourné vers l’humain, vers son développement, ses souffrances et ses possibilités d’épanouissement. C’est un métier difficile qui conduit à de nombreuses remises en cause, mais qui se révèle aussi très gratifiant.
Chaque psychologue est spécifique : aucun ne ressemble à un autre. C’est en tant qu’individu, au sein d’une démarche personnelle, qu’il développe une action adaptée à la structure et aux individus envers lesquels ses compétences s’exercent. Fournir une définition précise et générale de son action est donc une tâche assez complexe.
Définitions théoriques
Définitions données par les dictionnaires
Telle est la définition donnée par le Petit Robert :
« Psychologue : 7. Spécialiste de la psychologie. Personne qui exerce un des métiers de la psychologie appliquée. 2. Personne qui a une connaissance (empirique, littéraire) de l’âme humaine. »
Cette description succincte de la nature et des fonctions d’un psychologue appelle la consultation d’une autre définition, celle de la psychologie, afin d’en cerner plus précisément les objets d’étude. Toujours dans le Petit Robert, on trouve la définition suivante :
« Psychologie : 1690, « science de l’apparition des esprits » (cf. « psycho » et logie »). 7. Connaissance de l’âme humaine, considérée comme une partie de la métaphysique. 2. Etude scientifique des phénomènes de l’esprit, de la pensée, caractéristiques de certains êtres vivants (animaux supérieurs, homme) chez qui existe une connaissance de leur propre existence. »
Définitions données par les institutions
Le Bureau international du travail propose sa propre définition : « Le psychologue étudie le comportement humain et les processus mentaux, recommande le traitement des problèmes psychologiques dans les milieux médicaux, industriels et d’enseignement […], élabore le diagnostic, le traitement et la prévention des désordres émotionnels de la personnalité ainsi que des difficultés dues à la mauvaise adaptation de l’environnement social et situationnel, développe et administre des tests d’intelligence, d’attitudes, d’aptitudes et de capacités […]. Les psychologues ont une fonction de facilitateur de la communication et de catalyseur du changement dans une société en évolution constante. »
Dans le cadre de la fonction publique, des définitions plus précises encore des différentes fonctions d’un psychologue sont fournies par certains ministères. Le concours de la fonction publique territoriale délivre la conception suivante des rôles et statuts des psychologues recrutés :
« Les psychologues territoriaux étudient, au travers d’une démarche professionnelle propre, les rapports réciproques entre la vie psychique et les comportements individuels et collectifs afin de promouvoir l’autonomie de la personnalité. Ils contribuent à la détermination, à l’indication et à la réalisation d’actions préservatrices et curatives et collaborent aux projets d’aide sociale à l’enfance et de protection maternelle et infantile. »
Le ministère de la Défense décrit pour sa part en ces termes les fonctions des psychologues recrutés dans le cadre de la protection judiciaire de la Jeunesse : « Les psychologues de la protection judiciaire de la jeunesse exercent leurs fonctions dans les services et établissements placés sous l’autorité administrative d’un directeur, ils assurent les fonctions, conçoivent les méthodes et mettent en œuvre les moyens et techniques qui correspondent à la qualification issue de la formation qu’ils ont reçue. Leur mission est de favoriser et de garantir la prise en compte de la réalité psychique afin de promouvoir l’autonomie des mineurs et jeunes majeurs confiés par l’autorité judiciaire aux établissements et services du secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse.
A cet effet, les psychologues suscitent ou entreprennent un travail spécifique visant les problématiques des jeunes et de leurs familles. Ils contribuent à la définition et à la mise en œuvre des projets éducatifs et d’orientation, tant sur le plan individuel qu’institutionnel. Ils peuvent élaborer, participer ou susciter tous travaux et toutes recherches ayant trait à leurs activités. En outre, ils peuvent collaborer à des actions de formation organisées notamment par les centres de formation de la protection judiciaire de la jeunesse. »
vidéo: Qu’est-ce qu’un psychologue ?
https://www.youtube.com/watch?v=3pjkdFlKiAU
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