Psychologie sommeil
Les mécanismes du sommeil et de l’éveil sont connus grâce à l’utilisation de différentes techniques. L’électrophysiologie a permis de montrer différentes phases du sommeil par des ondes cérébrales spécifiques et la découverte des neurotransmetteurs (après les années 1960) a fourni la « clé » des circuits de l’éveil et du sommeil (Jouvet, Valatx, 1998). Trois phases peuvent être < distinguées par l’EEG (EEG = électroencéphalogramme). L’éveil est caractérisé par une activité électrique (EEG) rapide et de faible amplitude. Dans l’endormissement, l’activité électrique est plus lente avec des fuseaux (grande amplitude) alors que l’organisme est détendu avant de plonger dans un sommeil profond. Ce sommeil profond est « paradoxal » car si les muscles sont totalement relâchés et si l’organisme ne perçoit plus de sensations, à l’inverse l’activité du cerveau produit des ondes rapides et de faible amplitude comme dans l’éveil ; les globes oculaires font de rapides mouvements (REM = Rapid Eye Mouvements) ; l’homme réveillé à ce stade est en plein rêve.
Après l’épidémie de grippe espagnole en 1918, le médecin viennois constantin von Economo observa que chez les personnes décédées, celles qui souffraient d’insomnie avaient des lésions de l’hypothalamus (Jouvet Valatx, 1998) antérieur et celles qui avaient souffert de léthargie avaient des lésions de l’hypothalamus postérieur. De cette observation naquit l’idée que l’éveil est déclenché par l’hypothalamus postérieur (puisque sa lésion provoque la léthargie) et le sommeil par l’hypothalamus antérieur. Ces centres sont excités ou inhibés par de nombreux neurotransmetteurs, notamment la dopamine et l’histamine pour l’éveil et le GABA pour l’endormissement (d’où l’effet des somnifères et du cannabis, qui agissent sut li récepteurs du GABA…).