Psychologie phallus-stade phallique
Le phallus désigne l’organe génital mâle (pénis) investi comme représentant symbolique de l’intégrité totale du sujet, de son corps certes, mais également de sa complétude narcissique. C’est lors du stade phallique du développement que la zone des organes génitaux commence en tant que telle à attirer l’attention de l’enfant (après l’attrait des zones buccale ci anale) et que va se réorganiser l’ensemble de sa vie pulsionnelle cl psychique. Dans un temps préalable à la reconnaissance de la différence anatomique entre les sexes (inhérente à la phase génitale du développement psycho-sexuel), l’enfant – fille comme garçon – est amené à dénier cette différence, de par la croyance ou le fantasme prévalent à cette date, le monisme phallique (voir théorie sexuelle infantile) consistant à penser qu’il n’existe alors qu’un seul sexe pour deux, le pénis ou plutôt le phallus, car l’organe masculin est alors, comme dit plus haut, perçu comme le représentant de l’intégrité narcissique du sujet. L’enjeu du stade phallique, bien qu’organisé autour de la question de la différence des sexes, est donc- bien plus d’ordre narcissique que génital. C’est seulement lors du stade génital qui lui fait immédiatement suite que la zone génitale revêtira dans la psyché du sujet une dimension sexuelle. La logique psychique du stade phallique peut donc se formuler en termes d’« avoir ou pas le phallus ». Le manque pénien va ensuite être pensé – fantasmé – comme le résultat d’un retranchement, autrement dit d’une castration (génitale) subie (par les filles, mais pouvant alors aussi advenir chez le garçon) ; ce fantasme, source d’angoisse de castration va alors s’associer au complexe œdipien de l’enfant et le faire accéder aux enjeux psychiques du stade génital.