Psychologie perception de l'espace
Notre perception de l’espace oscille entre deux extrêmes, la perspective et la constance.
Perspective
Léonard de Vinci (1452-1519) et Descartes (1596-1650) ont découvert l’explication de la perspective au cours de leurs études sur les lentilles, en particulier les lentilles convergentes. Lorsqu’on observe le trajet des rayons lumineux traversant une lentille convergente, on constate que l’image de l’objet sur un écran diminue au fur et à mesure que l’objet s’éloigne : c’est le phénomène de la perspective.Les rails de chemins de fer semblent converger à l’horizon ; l’effet est d’ailleurs plus fort avec un appareil photo qu’avec la vision humaine (le cerveau corrige, cf. Constance). Du haut d’un grand édifice (tour Eiffel, etc.), les gens et les voitures paraissent miniaturisés, etc.
Constante perceptive
Cependant, la perspective ne s’applique pas à tout notre environnement et c’est même plutôt l’inverse dans un espace proche de quelques dizaines de mètres. Dans cet espace, nous percevons les individus et les objets avec une taille approximativement constante : c’est le phénomène de constance perceptive : par exemple, une personne qui s’éloigne ne rapetisse pas alors que ce serait le cas dans un film ; une chaise n’apparaît pas deux fois plus petite si elle est située deux fois plus loin, etc. Le cerveau est donc capable de corriger l’information rétinienne par d’autres informations : ce sont les indices de la constance. Léonard de Vinci en avait déjà découvert plusieurs : la perspective, en tant qu’indice d’éloignement, lignes, couleur, luminosité… ; les ombres, indiquant le relief ou les rapports spatiaux entre objets ; la parallaxe de mouvement, comme le cheval au galop qui semble aller lentement s’il est loin… La vision binoculaire est le mécanisme le plus puissant. Les deux yeux envoient une image légèrement décalée au cerveau qui analyse ce décalage (appelée disparité rétinienne) et produit un effet distance dans l’espace.