Psychologie pensée de groupe
La pensée de groupe caractérise la façon dont des individus qui composent un groupe en arrivent à penser dès lors que la recherche d’un accord dans le groupe est devenue essentielle. Cette pensée de groupe a pour conséquence de priver chaque individu d’une partie de sa capacité à fonder des décisions autonomes et réalistes. Certains chercheurs estiment que des décisions ayant de graves conséquences sont souvent le résultat de pensées de groupe qui ont conduit chaque individu à ne plus se fonder sur des informations réalistes pour prendre une décision mais à tenter de maximiser la cohésion du groupe et sa réussite en adhérant à cette pensée collective.
pensées automatiques – croyances dysfonctionnelles
Idées qui s’imposent à l’esprit d’un individu sans qu’il puisse les contrôler, ces pensées sont considérées comme pathogènes quand leurs conséquences comportementales sont inadaptées. On repère alors dans le discours des patients des pensées intrusives, nommées aussi distorsions cognitives, du type surgénéralisation (extension d’un seul incident à toutes les situations : « Ce matin j’ai cassé un lacet, il ne va m’arriver que des problèmes »), inférence arbitraire (conclusions sans preuve : « Il ne m’a pas dit bonjour en me croisant, c’est qu’il me veut du mal »), boule de cristal (attente de conséquences futures des événements passés : « Je vais payer pour ce que j’ai fait »), abstraction sélective (centration sur un détail hors contexte : « Tout le monde va remarquer que je suis mal coiffé(e) »), maximalisation (exagération de la valeur des échecs : « Mon problème c’est que je perds toujours à pile ou face »), minimalisation (dévalorisation des réussites : « Ce n’était pas bien difficile d’avoir une mention au bac »), personnalisation (surestimation des relations entre des événements et l’individu: «C’est en grande partie à cause de moi que le monde va mal »), etc.
Ainsi, les troubles de la personnalité mais aussi la dépression et l’anxiété se définissent relativement facilement par des types de pensées récurrents, par des discours de patients orientés sur des thèmes spécifiques, par des règles de raisonnement, d’attribution que la personne ne souffrant de rien ne peut considérer que comme anormales. On associe ces constantes du discours du patient à des tendances d’actions (fuite, attaque, évitement, approche, etc.) et parle du tout comme un schéma issu d’une interaction entre le patrimoine phylogénétique et des élaborations ontogénétiques. Pour un patient souffrant de phobie sociale par exemple, des pensées automatiques, telles que : « Si je prends la parole, alors les autres penseront que je ne sais pas m’exprimer », « Si je prends la parole, alors les autres vont penser que je suis nul », remontent à la conscience chaque fois que l’occasion de prendre la parole se présente. L’inhibition qui s’en suit entraîne des conséquences handicapantes.
pensée magique
La pensée magique est l’effet par lequel des croyances irrationnelles participent activement à nos activités décisionnelles et à nos comportements. La pensée magique caractérise également le lien que l’individu fait entre certaines croyances et ce qui est susceptible de se produire. Ainsi, consulter son horoscope avant de sortir de chez soi ou observer certains rituels avant un entretien d’embauche constitue un comportement qui relève de l’effet de la pensée magique. Les superstitions caractérisent également une forme de pensée magique.