Psychologie oralité: oralité psychologie
Première grande phase d’organisation psychique/pulsionnelle (ou de la personnalité encore), correspondant aux 12-18 premiers mois de la vie, elle est marquée par l’indifférenciation qui existe chez le sujet (l’infant) à cette époque primitive de son développement (indifférenciation tant psychique que somatique chez le bébé qu’entre lui-même et le monde environnant) et par la modalité, fusionnelle, de relation qui prévaut entre le bébé et son entourage. La réalité psychique et même l’archéo-psyché de l’individu se constituent à partir des activités biologiques et corporelles présentes à cette époque, dont l’activité alimentaire, en étayage- sur elles, qui vont permettre l’émergence des mécanismes psychiques interjectifs et projectifs (voir Introjection – Projection). Les activités de nourrissage autour de la buccalité permettent aussi à l’enfant de faire de cette zone de son corps une zone érogène, source de satisfactions sexuelles (pulsions sexuelles orales) recherchées indépendamment de la satisfaction de la pulsion d’auto-conservation (besoin alimentaire). L’enjeu psychique de cette phase va consister pour l’enfant à construire son Moi, son unité, autrement dit à s’extraire de la relation fusionnelle dans laquelle il est massivement avec son environnement (voir ce terme) et dont il est extrêmement dépendant, et à développer ses premiers auto-érotismes (activités auto-érotiques orales ici, comme sucer son doigt) qui lui permettront peu ù peu de se dispenser de la présence pleine et entière de l’objet.