Psychologie mécanisme de défonce
Issus du moi, et dans une large majorité inconscients, ces mécanismes ont en principe pour objectif de permettre l’adaptation du sujet à la réalité ambiante et/ou la gestion, plus ou moins réussie, de ses conflits internes Ils peuvent donc être utilisés par l’individu de manière adaptée comme pathologique. En certains cas, justement psychopathologiques, l’utilisation excessive, l’intensité et le type de mécanismes peuvent altérer, voire totalement oblitérer le rapport du sujet à la réalité externe, tant sa réalité interne vient envahir la psyché.
Parmi les principaux mécanismes défensifs, on peut citer :
> le refoulement (qui consiste en l’éjection du conscient de représentations par trop gênantes sur certains plans) ;
> la dénégation (qui consiste à se récrier contre une réalité : par exemple un patient homme disant à son psy : « Ah non, ma femme ne ressemble pas à ma mère ») ;
> le déni (qui consiste, lui, dans le rejet plus radical d’une réalité, souvent difficile, que le sujet ne veut pas voir ; tel le déni de la réalité frustrante chez le patient psychotique) ;
> le clivage – ou coexistence au sein du sujet de deux attitudes antagonistes ; tel ce qui se passe chez le pervers ou psychopathe : « je sais bien (… qu’il est interdit de faire un braquage, par exemple), mais quand même… (je le fais ») ;
> la projection (expulsion au dehors d’éléments internes ; telle, dans l’érotomanie, la projection par le sujet de sentiments amoureux sur une personne extérieure dont l’érotomane se sent alors aimé) ;
> l’évitement (par lequel le sujet échappe à la confrontation avec ce qui le dérange, tel ce que réalise le sujet phobique des insectes qui évite les lieux tels que les champs dans lesquels il est susceptible d’être en contact avec eux).