Psychologie hérédité
Les recherches ayant pour but de montrer le rôle de l’hérédité dans l’intelligence utilisent les corrélations intrapaires de personnes de degré de parenté génétique croissant, allant de la corrélation entre deux personnes sans lien de parenté (hasard) aux vrais jumeaux, qui ont les mêmes chromosomes. La synthèse la plus complète a été faite par Thomas Bouchard et Matthew McGue (1981) de l’université du Minnesota à Minneapolis ; elle porte sur cent onze études dans le monde, dont trentequatre études sur les vrais jumeaux élevés ensemble soit un total de quatre mille six cent soixantedouze paires de jumeaux étudiées. Dans les études sur les vrais et faux jumeaux, le diagnostic établissant que les jumeaux sont monozygotes (ou jumeaux vrais) est fait sur la base de tests biologiques (mêmes antigènes dans les groupes sanguins) de façon à s’assurer que les jumeaux viennent d’un même œuf (c’est-à-dire zygote en biologie) ; ils ont par conséquent le même patrimoine génétique contrairement aux jumeaux dizygotes (ou faux jumeaux), biologiquement issus de deux œufs différents, et ne présentant donc pas plus de ressemblance génétique qu’entre frères et sœurs ; les faux jumeaux ne sont que des frères et sœurs nés au même moment.On constate que la corrélation moyenne se situe de .00 pour des personnes ayant relation et élevées dans des milieux familiaux différents à .86 pour les jumeaux monozygotes élevés ensemble ; les frères et sœurs, ou parents/ enfants, jumeaux dizygotes présentent des corrélations moyennes d’environ .50. Ces résultats montrent un rôle important de l’hérédité (ce qui ne signifie pas que le milieu n’a pas de rôle).