Psychiatrie personnalité
Psychiatrie personnalité
Psychiatrie (à partir de la psyché grecque= esprit et médecin= iatros) c’est le médicament de l’esprit.
Pour le grand psychiatre Henri Ey, «la psychiatrie est la branche de la médecine qui est à la pathologie de la vie de relation, le niveau d’intégration qui assure une autonomie et l’adaptation de l’homme dans les conditions de son existence. (…) Le psychiatre n’est ni un policier, ni un militant politique, c’est un médecin … ».
Pour Perlemuter, « la psychiatrie est la spécialité médicale qui met l’accent sur les modifications pathologiques de l’activité cognitive du cerveau et de l’intégration, de l’humeur et l’émotion. Il supporte non seulement les troubles intellectuels et caractériels de l’individu mais aussi la rupture de la relation qu’il établit avec son entourage. «
La consultation psychiatrique
L’examen en psychiatrie est inhabituel parce qu’il parle souvent à un patient qui ne sait pas qu’il est malade. Le médecin est confronté à trois problèmes: Faire le diagnostic des troubles psychiatriques; apprécier l’impact des troubles sociaux et de la famille; à faire accepter le traitement par le patient parfois contre son gré. L’entrevue est le moment crucial.
Lorsque le patient vient de le voir, le psychiatre cherche à définir les symptômes qui ont conduit à la consultation: leur façon permanente ou intermittente, l’existence de fond identique etc… Dans la plupart des cas, le patient est conscient de ses problèmes, mais il peut être difficile de les exprimer comme des manifestations névrotiques sont souvent jugées par le sujet comme totalement absurde. Parfois, le patient présentant des symptômes somatiques et le médecin diagnostique des troubles psychologiques mais parfois il a du mal à le faire accepter. D’autres fois, le patient consulte, persuadé d’être normal, oublieux de ses peines, poussé au désespoir par ses problèmes relationnels avec son entourage. Le psychiatre doit alors trouver la structure de caractère de l’anxiété des patients, relation de dépendance vis-à-vis de l’environnement, immaturité affective, la sensibilité aux frustrations d’ordre névrotique. Retrait émotionnel et désintérêt, évoquant une telle dissociation schizophrénique.
Au cours de cette consultation, le médecin analyse le comportement du patient: agitation, dépression, comportement bizarre suggestive de la psychose. La timidité se réfère à une inhibition névrotique, l’hystérique adopte une attitude de séduction. La peur est un problème de la schizophrénie précoce. La psycho paranoïaque apporte son dossier médical, en prenant des notes, etc. un comportement approprié en faveur d’une névrose.
Examens et tests supplémentaires
Ils confirment le diagnostic des troubles psychiatriques en particulier en ce qui concerne l’électroencéphalogramme (EEG), la tomodensitométrie et imagerie par résonance magnétique. Les tests psychologiques sont très importantes: les tests psychométriques permet de fournir des informations sur le niveau intellectuel, les tests projectifs permettent d’établir un profil psychologique (traits de personnalité) et préciser l’importance de l’anxiété névrotique ou de confirmer le diagnostic de psychose.
Troubles de la personnalité:
Les troubles de la personnalité sont nombreux. En France, nous décrivons les personnalités pathologiques en fonction de la maladie à laquelle elles ressemblent. Ces classifications utilisent de différents jeux de caractères qui cherchent à définir un groupe particulier d’individus dont le profil de la personnalité est observé avec une fréquence élevée.
Personnalités psychotiques
Personnalité paranoïde
C’est une personnalité qui se distingue de la paranoïa pathologique. La paranoïa n’est pas systématisée, il y a manifestation d’un déficit dans le mécanisme d’interprétation et des délires chroniques, elle appartient à la sphère de la psychose, ce qui n’est pas le cas de la personnalité paranoïaque. La personnalité paranoïaque est caractérisée par plusieurs facteurs: l’hypertrophie de l’ego est le signe principal. Le sujet fait autorité, confiant, capable, fier, et il sait toujours tout, il a toujours raison. Il refuse toute critique. La psychorigidité exprimée par entêtement, manifeste le mépris des autres et de l’intolérance qui peut aller jusqu’au fanatisme. La méfiance est constante chez le paranoïaque qui interprète toujours d’une façon malveillante les attitudes des autres. La fausseté de son jugement est compatible avec une intelligence normale. La pensée logique est perturbée par la méfiance, l’orgueil et la subjectivité. Froid, manque d’un sens de l’humour puis il se caractérise par l’hostilité, l’ambition et la rigidité qui sont un évident mépris pour les faibles. L’inadaptation sociale est une conséquence logique de ces traits. Le plus paranoïaque est délirant, les individus composent avec leurs difficultés sociales et relationnelles sans aller voir le médecin tout simplement ils chercheront toujours à intimider leur entourage familiale et professionnelle, bien évidemment avec manquement à leurs obligations se rapportant à ces domaines de la vie.
Personnalités schizoïdes
Pour de nombreux psychiatres, la pathologie de la personnalité schizoïde montre un graphique et une prédisposition à la psychose schizophrénique. Pour d’autres, il est déjà une forme mineure de la psychose. Personnalité schizoïde combine la froideur et la pauvreté affective, l’évitement des relations sociales et les contacts avec l’environnement extérieur, l’isolement, une nonchalance, un goût tenace pour de la rêverie, la méditation et la spéculation abstraite. Le sujet montre un intérêt manifeste pour le mysticisme et dispose d’un système de pensée bizarre. Les événements sont très diverses mais sont dominés par un retrait social, l’évitement d’autrui et de l’autisme.
Personnalités névrotiques
La personnalité hystérique est la plus fréquente chez les femmes. Elle comprend de différentes caractéristiques telles que la théâtralité par laquelle la femme hystérique cherche à attirer l’attention sur elle. Les expressions émotionnelles sont dramatisées. L’excitation, l’intensité des réactions émotionnelles sont constantes. La pensée joue un rôle imaginaire. La dépendance affective est omniprésente, les troubles de la sexualité font partie du décor. Personnalité phobique se caractérisant par l’hyperactivité et l’évitement des situations interpersonnelles (timidité, inhibition, trac), avec fuite vers l’avant. La personnalité obsessionnelle comprend la psychasthénie, caractérisée par l’incapacité d’agir. Cette incapacité à l’action va de pair avec une tendance à l’introspection, la rumination par de l’abstraction mentale. Le sujet exprime des doutes, des scrupules et un souci de fidélité d’une extrême précision. Il est un moraliste et souvent en proie à des crises de conscience et de la culpabilité. Il est fatigué le matin.
Personnalités psychopathiques
La définition et les limites de ces personnalités ont toujours été imprécises. Elles s’élèvent à l’existence de l’instabilité, l’impulsivité et les troubles de conduite sans que ces traits soient liés à une structure psychotique ou névrotique de la personnalité ou une maladie mentale.
La cause de ce trouble mental est inconnue. Les facteurs génétiques et ceux du milieu familial sont impliqués ainsi que les facteurs environnementaux (famille séparée, séparation des enfants, la présence d’alcoolisme chronique dans la famille …). Souvent, les difficultés de l’adaptation et les déséquilibres commencent très tôt dans l’enfance, par ailleurs, l’entourage remarque certainement une instabilité motrice, de l’agressivité envers les pairs, les crises, les bagarres, les fugues.
Les troubles émotionnels, couplés avec des défauts de l’attention, peuvent rapidement conduire à des problèmes de l’éducation tandis que l’intelligence est normale. Le déséquilibre est évident à l’adolescence: fugues, vagabondage, abus de toxiques activité sexuelle anarchique, la délinquance mineure est répétitive.
L’âge adulte est marqué par les mêmes tendances impulsives et instables. La vie relationnelle et la vie amoureuse sont perturbées. L’adaptation sociale est mauvaise. Les actes répertoriés du hors la loi (vol, escroquerie, émeutes …) sont répétés et impulsifs. Indépendamment de l’expérience précédente. L’impulsivité, l’acte, l’instabilité et l’agressivité sont du constant dans le comportement du concerné. Le sujet déséquilibré est incapable de retarder la réalisation de ses désirs immédiats.
L’âge adulte est marqué par les mêmes tendances impulsives et instables. La vie relationnelle et la vie amoureuse sont perturbées, par conséquence l’adaptation sociale est mauvaise.
Les actes relevant du médico-légal (vol, escroquerie, émeutes …) sont répétés et impulsifs. L’impulsivité, l’instabilité et l’agressivité sont des constantes du comportement, en raison de quoi il est fréquemment victime d’accidents de la circulation et ou du travail.
Dans la plupart des cas, les sujets déséquilibrés mènent une vie marginale entrecoupée de séjours à l’hôpital ou en prison. Avec l’âge, l’impulsivité est en diminution avec changement à d’autres modes d’expression des symptômes (hypochondrie, la dépression, l’alcoolisme chronique). Le traitement est difficile, incertaine, en raison de l’équilibre instable.
Les personnalités borderline ou à la limite:
Ce concept se réfère à des patients qui oscillent constamment avec les limites de la névrose et la psychose sans que les symptômes de la névrose soit durable et sans décompensation délirante. L’importance de ces troubles n’est pas encore claire. Les symptômes sont très variés. La tendance générale à l’impulsivité, l’instabilité, la dépendance, les troubles sexuels et le comportement alimentaire, le comportement de dépendance vis-à-vis de l’entourage, le comportement antisocial et la toxicomanie sont des constantes. Anxiété et dépression sont fréquentes dans la vie du sujet concerné.
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