Préparer ses seins à allaite mont
Du sein féminin au sein maternel, une évolution non seulement physiologique mais également psychologique à la fois pour la mère et pour le couple
L’aspect relationnel
Les seins sont le parfait symbole de la féminité. À la puberté, ils sont les premiers à annoncer le passage de l’enfance à l’adolescence. Avant cette étape, la jeune fille se trouve sur le même terrain que les garçons. L’apparition des seins l’engage dans sa différence, et elle est parfois tentée de masquer cette féminité naissante par peur de ne plus avoir accès au monde des garçons de son âge. Lors de la grossesse peut se manifester un phénomène similaire. Les seins, plus ou moins bien acceptés à l’adolescence, s’imposent encore par un volume et une sensibilité plus importants.
Là aussi, ils sont les premiers à signaler la mutation biologique qu’est la maternité. Ce passage situe à nouveau la femme dans sa différence, parfois masquée par le dynamisme de la vie active. Les seins ponctuent ainsi chaque étape de l’évolution sexuelle. Notre pratique professionnelle nous a souvent permis de faire le lien entre la difficulté d’acceptation de la poitrine durant l’adolescence et celle rencontrée lors de la grossesse et de l’allaitement. Il peut être positif de chercher à se rappeler la façon dont a été vécue l’apparition de ses seins à la puberté. Saluée et reconnue par l’entourage et par soi-même comme une évolution positive vers la féminité ? Ou, au contraire, considérée comme un handicap qui entrave l’évolution personnelle de la femme ?
Dans ce dernier cas, il nous semble utile d’en parler à son compagnon, ou à celui ou celle qui accompagne la grossesse, afin de permettre de lever les petits blocages qui pourraient empêcher la transformation positive du rôle nourricier des seins.
Certaines femmes se sentent envahies et alourdies. Soit que leurs petits seins leur convenaient bien, soit qu’elles les trouvaient suffisamment pesants. Et puis d’autres, qui ont plaisir à découvrir leurs seins plus pulpeux,
les mettent « en valeur » ! Ces atouts de séduction, surtout désirés pour leur beauté plastique, leur rondeur, leur douceur et leur sensibilité, sont depuis toujours une source d’inspiration pour les poètes. Bien sûr ils ont fait couler beaucoup d’encre, mais certains de leurs admirateurs se réjouissent moins à l’idée qu’ils fassent couler du lait.
L’homme répugne, à juste titre, à être comparé à l’animal. Même s’il possède cette force de réflexion, de créativité et d’évolution personnelle qui le distingue de l’animal, il garde inscrit en lui cet instinct propre aux mammifères qui est d’allaiter son petit. La fascination des seins engendrant l’érotisme n’est-elle pas celle de la vie qu’ils engendrent ?