Modèles de causalité des troubles psychiques
Une première tentative de se représenter cette causalité consistait à supposer
qu’un facteur indépendant constitue la condition nécessaire et suffisante pour provoquer le trouble. Au début on supposait ainsi qu’à l’instar des psychoses organiques les psychoses « endogènes » avaient leurs causes dans un facteur organique (héréditaire ou congénital, non encore identifié) qui les produit de façon relativement indépendante des conditions du milieu. Dans le domaine de l’étiologie des névroses, on croyait qu’un trauma important de la petite enfance, par exemple la déprivation maternelle, était la cause de troubles plus ou moins typiques de l’adolescence ou de l’âge adulte. Comme nous l’avons déjà noté, ce modèle monocausal linéaire a été abandonné en médecine pour les modéles multicausaux.
Aujourd’hui, on pense que cette variante monocausale constitue une exception et que normalement la causalité des troubles réside dans un jeu d’interactions complexes de divers facteurs intra et extra- individuels.
Outre les facteurs précités, le modèle dit transactionnel fait intervenir les éléments suivants : à la variable causale agissant sur l’individu il y aurait lieu de joindre l’action de l’individu lui-même sur la variable en cause, celle-ci n’étant pas conçue comme constante mais comme modifiable par un processus dynamique.
Ce modèle transactionnel est le modèle qui tient le mieux compte de la complexité et de l’interaction des phénomènes psychiques. Il est cependant d’application difficile et pour cette raison n’a encore pu être confirmé par la recherche que de façon indirecte.