les troubles psychologiques et psychopthologie de l'adolescent:Mode d’entrée dans la maladie
On constate deux types d’entrée dans la maladie :
• une entrée progressive. Quelques signes avant-coureurs s’installent : une phase de repli, de manque d’élan vital, de décrochage scolaire, une grande fatigue et des phobies corporelles ;
• une entrée par un épisode aigu. Le jeune sujet entre dans la maladie par une bouffée délirante aiguë. Le délire aux mécanismes multiples le submerge et il y adhère entièrement.
Les hypothèses expliquant la maladie
Une prédisposition génétique supposée
On connaît peu de chose sur la genèse de cette maladie, plusieurs courants de pensée défendant chacun leur thèse. Il semble néanmoins que les antécédents familiaux favorisent l’apparition de la maladie. Une prédisposition génétique existerait. On a longtemps pensé que les parents étaient responsables de la maladie, ce qui entraînait des sentiments destructeurs de culpabilité. Mais cela n’a pas été prouvé.
Une image de soi morcelée depuis l’enfance
Le courant psychodynamique, sans accuser les parents, donne une place certaine à ce qui s’est construit en matière de fondement de l’identité dans l’enfance. Au moment de se différencier comme un être à part, le petit enfant n’aurait pu construire une image unie et séparée de lui-même (image du corps morcelée). Au moment de l’entrée dans l’âge adulte, l’adolescent est confronté à la nécessité de se séparer en tant qu’être différent de l’autre. Les transformations corporelles viennent corroborer sa vision morcelée de lui-même et participeraient à l’éclatement de sa personnalité. Ce sont des hypothèses, car il est difficile de prouver des notions aussi internes. Toutefois, c’est à travers le contenu du délire et de l’image de soi transmis par le sujet dans son discours que l’on a émis ces hypothèses.
La prise en charge
Le diagnostic de schizophrénie met du temps à être posé car il faut suivre l’évolution des symptômes. Le sujet est hospitalisé et reçoit un traitement psychotrope. Des soins divers tentent de l’aider à renouer le contact avec la réalité, les autres et ses propres émotions. La maladie est généralement chronique, mais des améliorations sont possibles avec une reprise progressive d’autonomie. Le maintien d’un certain équilibre est un but du traitement (éviter les rechutes). L’état offre des aides pour aider à l’indépendance des patients schizophrènes.