les troubles psychologiques et psychopathologie de l'adolescent
La dépression peut être associée aux crises d’angoisse et à l’angoisse permanente. Par ailleurs, les stratégies d’évitement peuvent entraîner une isolation et une désocialisation.
Les hypothèses expliquant la maladie
La phobie n’est pas une maladie, elle est une stratégie de déplacement à l’extérieur de soi d’une angoisse interne, de telle sorte qu’elle soit mieux contrôlable. On peut très bien vivre avec certaines phobies. Depuis toujours, l’enfant ressent des angoisses engendrées par la séparation ponctuelle avec ses objets d’amour, notamment avec la mère. Cette angoisse se déplace peu à peu vers des objets plus rationnels, comme la peur du noir. Grâce à son sentiment de sécurité interne, l’enfant apprend à mieux vivre la séparation.
Mais des situations de stress répétées dans l’enfance jouent en défaveur de cette adaptation et fragilisent l’intériorisation des objets internes. L’enfant se sent en insécurité permanente. A l’adolescence, ce type de symptômes montre que le niveau d’angoisse est accentué par les changements narcissiques et objectaux. Dans une problématique névrotique, les enjeux du complexe d’Œdipe sont plus dangereux du fait de l’accès à la sexualité adulte. Sur le plan narcissique, l’angoisse est liée aux transformations corporelles et à la perte d’une partie de l’identité de l’enfance.
La prise en charge
Les phobies très handicapantes peuvent être traitées par une psychothérapie. Deux types sont les plus utilisés :
• la thérapie comportementale, qui s’attaque directement à la disparition de la phobie ;
• la psychothérapie psychodynamique, thérapie qui vise le conflit intrapsychique inconscient. L’extinction de la phobie en sera une des conséquences. Il en va de même pour les attaques de panique.
Les techniques de relaxation peuvent aider les jeunes souffrant d’angoisse permanente. Une aide médicamenteuse soulage également le jeune qui est submergé par l’angoisse.
Dépression, sentiments dépressifs et idées suicidaires
Les sentiments dépressifs à l’adolescence sont les symptômes les plus répandus au niveau de la psychopathologie de l’adolescence. Cependant, il y a différents degrés qui vont d’une certaine morosité passagère à la véritable maladie. L’adolescent connaît des passages dépressifs normaux liés aux remaniements internes qu’il subit. S’il va bien, il dépasse assez rapidement ces moments dépressifs. Cependant, si cet état s’installe de manière prolongée, sans l’alternance de moments joyeux, il faut s’en préoccuper. L’adolescent est déprimé, au sens psychopathologique du terme.
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