Les propriétés du lait maternel
Au moment de la naissance, le bébé quitte le monde utérin stérile pour s’exposer au milieu microbien. Par le seul fait de respirer et de déglutir de la salive, son tube digestif se contamine en une à deux heures.
Allaitement et prévention
L’intolérance aux protéines du lait de vache est l’exemple-type des allergies manifestées par le nourrisson. Selon le docteur Grunberg, on la rencontre chez 2 % des enfants (Bien- Être Santé, octobre 1991).
de lait artificiel, qu’il soit donné en attendant la montée laiteuse ou la nuit en complément, favorise la sensibilisation des nourrissons à cette allergie, qui peut ne se déclencher que quelques mois plus tard, lors de l’introduction des laits infantiles dans l’alimentation de l’enfant.
L’étude de la SOFRES, citée dans le paragraphe suivant (« un effet protecteur contre les infections gastro-intestinales », a également montré que les manifestations allergiques étaient plus rares, durant la première année, chez les enfants nourris au seins.
L’allaitement au sein est donc une prévention inestimable contre ce type d’allergies, protection encore plus nécessaire si le bébé naît d’une mère ou d’un père présentant un terrain allergique (asthme, eczéma).
À quoi est dû l’effet anti-infectieux du lait maternel ?
- de substances chimiques (les immunoglo- bulines, ou IGA)
- ou de cellules qui préviennent la fixation sur la paroi intestinale des microbes et des virus, lesquels sont les premiers agents susceptibles de l’infecter.
Un effet protecteur contre les infections gastro-intestinales
Le lait humain a des effets préventifs sur les infections gastro-intestinales. Des études scientifiques, réalisées dans de nombreux pays en voie de développement (où le danger infectieux est le plus grand) ainsi que dans plusieurs pays développés ont montré que la fréquence des diarrhées d’origine infectieuse est plus faible quand le nourrisson est allaité par sa mère. Les bébés ainsi nourris pendant plus de treize semaines (trois mois) font nettement moins d’infections de ce type au cours de leur première année de vie. S’ils sont sevrés avant cet âge ils restent protégés durant toute la période de l’allaitement, mais cette protection disparaît ensuite.
Les infections respiratoires
L’effet protecteur du lait maternel sur les infections respiratoires paraît moins évident, même si on constate une légère diminution de ces maladies, très fréquentes tant que l’enfant n’a pas forgé ses propres défenses immunitaires.
Une meilleure prévention contre les allergies
Les allergies sont-elles, actuellement, plus nombreuses qu’il y a dix ou vingt ans ? La question se pose ! La pollution citadine croissante, les méthodes de culture qui appauvrissent de plus en plus les sols et chargent les aliments et l’eau courante en nitrates, le tout associé à un sevrage précoce et brutal et à un rythme de vie d’adulte imposé dès le berceau contribuent peut-être à rendre les enfants plus allergiques qu’autrefois. Leur organisme tout neuf se voit contraint de réagir contre tous ces facteurs de pollution et d’agression en déclenchant des troubles ORL à répétition, des maladies de peau…
Les anticorps contenus dans le lait maternel sont capables de protéger le bébé vis-à-vis des germes qu’il rencontre. Même fortement sollicité par cette abondante pollution, un enfant nourri au lait de sa mère aura vraisemblablement plus de moyens pour s’en défendre.
Autres propriétés
Le lait maternel est parfaitement adapté au système digestif en maturation du nourrisson. Il suscite un éveil progressif de ce système, encore inachevé au moment de la naissance, et constitue donc un moyen de prévention contre des troubles pouvant se répercuter jusqu’à l’âge adulte.