Les manifestations hysteriques : Complications et association psychiatriques
Etats dépressifs majeurs
Ils émaillent souvent l’évolution, notamment du trouble somatisation.
Troubles anxieux
Leur coexistence est fréquente, en particulier pour le trouble somatisation. L’agoraphobie s’observe surtout chez la femme, le trouble panique affectant davantage i’homme. Les troubles dissociatifs s’associent plus aux troubles phobiques et à l’état de stress post-traumatique.
Abus d’alcoo! et de substances toxiques Ils compliquent davantage les troubles dissociatifs.
Actes autoagressifs
Les tentatives de suicide hystérique conjuguent plus que pour tout autre trouble, la double fonction d’appel et de fuite, comme en attestent la théâtralité et les bénéfices secondaires.
Complications sociales et professionnelles :
Il s’agit de problèmes conjugaux mais surtout complication d’ordre professionnelle : absentéisme.
– Formes cliniques :
L’âge, !e sexe, la structure mentaie et le contexte socioculturel peuvent être à l’origine d’aspects atypiques.
formes en fonction de l’âge :
1- Hvstérie de l’enfant (voir cours pédo)
2- Hvstérie de l’adolescent (voir cours pédo).
3 – Hystérie du sujet âgé :
Il s’agit souvent de réactions de « deuil hystérique » qui apparaissent à l’occasion du décès d’un proche.
Les manifestations conversives ont tendance à être moins fréquents et moins spectaculaires au fur et à mesure du vieillissement.
formes en fonction de ta personnalité :
Les manifestations hystériques peuvent survenir sur n’importe quelle personnalité mais elles sont souvent associées soit à la personnalité hystérique soit à la personnalité passive dépendante.
La personnalité hystérique :
Dans ce cas l’association avec les symptômes conversifs réalise la névrose hystérique, elle est caractérisée par :
Suggestibilité, c’est-à-dire plasticité, caractère influençable et inconsistant du Moi. Mythomanie avec comédies, mensonges et fabulations.
Théâtralisme, histrionisme.
– Dramatisation par hyperexpressivité des émotions.
Egocentrisme.
Dépendance affective, quête constante de réassurance.
Labilité émotionnelle et hypersensibilité.
– Tendance aux menaces, gestes ou tentatives de suicide à visée manipulatrice.
– Tentatives incessantes pour attirer l’attention d’autrui.
– Erotisation des relations sociales et comportement de séduction.
– Troubles majeurs de la sexualité : crainte de la sexualité, frigidité, dyspareunie, vaginisme, impuissance, éjaculation prématurée.
– Autres troubles : asthénie, hypoprosexie, anxiété et tendances dépressives, troubles du sommeil et des conduites alimentaires.
la personnalité passive-déoendante
« Il s’agit de sujet immature, sensible contrôlant mai ses émotions, avec inhibition dans la vie sociale, assurant difficilement une attitude compétitive ». Th. Lempérière. C- formes en fonction du sexe
Hystérie de l ‘homme :
Peut survenir sur soit : une personnalité histrionique qui chez l’homme est dominée par le désir de paraître viril et séducteur. Ces sujets virent souvent dans l’alcoolisme voire la toxicomanie avec souvent des traits pseudo psychopathiques ( instabilité, impulsivité et tendances mythomaniaques).
Sur une personnalité passive dépendante.
Hystérie normative
Qu’elle se rapporte à la vie et au jeu de l’acteur ( théâtre, cinéma, etc), aux mobilités identificatoires bisexuelles dans la cure psychanalytique, à la structuration de la névrose, aux pratiques de transe et autres rites initiatiques dans certaines cultures, l’identification hystérique est aussi à concevoir dans une perspective structurante, positive et normative, vis-à-vis notamment des défauts d’assise narcissique et d’identifications objectales.
Diagnostic différentiel
Le diagnostic n’est pas aisé quand les symptômes et les traits de la personnalité ne sont typiques.
Affection organique :
Les affections neurologiques sont généralement évoquées en premier lieu d’autant plus que les symptômes de conversion prennent une allure d’affection neurologique exemple l’épilepsie.
D’autres affections peuvent être évoquées en particulier les urgences cardiorespiratoire voir chirurgicale prenant l’allure d’un abdomen chirurgical.
L’examen clinique soigneux, méthodique, effectué dans une atmosphère calme en dehors de la présence de l’entourage, la demande de certains examens paracliniques guidée par la clinique, ies renseignements recueillis auprès du sujet et/ou de l’entourage permettent le plus souvent de retrouver, et les caractères du symptôme de conversion et les traits de personnalité hystérique.
La simulation :
Elle est classiquement évoquée dans certains milieux ( militaire ou carcéral ). Le symptôme ici est sous le contrôle de la volonté dans un but identifiable tel que la recherche de dédommagement ou le moyen d’échapper à une obligation …
Hypocondrie névrotique
Elle est à différencier des troubles somatoformes de nature hystérique. Dans l’hypocondrie, les plaintes sont tantôt nombreuses et erratiques, tantôt focalisées et fixes, impliquant surtout l’extrémité céphalique et l’appareil digestif. Le style de la plainte hypocondriaque est évocateur : il stigmatise la peur d’une maladie, interprète les sensations physiques et le diagnostic, avec une tonalité variablement anxieuse et convictionnelle, un langage médicalisé. L’hypocondriaque n’est guère histrionique, suggestible et psychoplastique.
Spasmophilie
Sans statut clinique, cette hyperexcitabilité neuromusculaire traduit plus souvent un trouble anxieux (anxiété généralisée, panique) qu’une conversion hystérique.
Anxiété généralisée
Les symptômes de conversion ne sont pas aisément différenciés des angoisses somatiques. L’histrionisme et l’altération sociale plus marquée plaident en faveur de l’hystérie.
Maladie et organisation psychosomatique
L’atteinte comporte une lésion au niveau tissulaire (ex : ulcère de l’estomac, asthme…), alors que le symptôme hystérique est souvent mobile, toujours réversible, jamais authentifié.
Etats dépressifs majeurs et troubles thymiques
Le diagnostic est incertain avec les états dépressifs comportant une anxiété marquée s’exprimant par des plaintes somatiques. Maïs les patients hystériques avec état dépressif expriment nettement plus de plaintes somatiques que les déprimés avec somatisations. Dans le doute, le trouble doit être considéré comme dépressif, d’autant que l’expression de la dépression peut être colorée par la dimension hystérique de la personnalité. La décompensation bruyante de celle-ci est à différencier aussi des états mixtes.
Forme pseudohvstériaue de schizophrénie
Elle se traduit plus souvent par des troubles dissociatifs (états crépusculaires, fugues, mutisme) que par des troubles somatoformes atypiques. Les éléments d’atypicité tels que la bizarrerie de la pensée, le maniérisme permettent d’orienter vers le diagnostic de schizophrénie débutante.