Les éléments du fonctionnement psychique:Les mécanismes de défense:Le déni
Il s’agit de refuser de reconnaître comme existant ou vrai, un élément de la réalité pourtant objectivement réel et non discutable. Cet élément est trop angoissant et inintégrable par la personnalité du sujet. Ce mécanisme, très coûteux, se retrouve dans des structures psychotiques
ou de types limites. Dans les troubles addictifs comme l’alcoolisme, le déni de la prise d’alcool par le sujet dépendant à l’alcool est fréquent.
Le clivage
Le clivage peut être de deux sortes : clivage du Moi ou de l’objet. Mécanisme archaïque, développé par Mélanie Klein, il consiste en la séparation en deux parties du Moi ou de l’objet, afin de faire coexister les deux parties sans qu’elles aient de lien. Des pensées ou éléments du fonctionnement du Moi peuvent être contradictoires et coexister. De même, un objet peut être séparé en un bon et un mauvais.
La projection
C’est le mécanisme par lequel le sujet expulse des désirs, affects ou pensées à l’extérieur de lui-même. Par exemple, il les attribue à une autre personne car il les méconnaît en lui et ne veut pas les reconnaître. Il projette donc en dehors ce qu’il ne supporte pas en lui. C’est un mécanisme fréquent à l’adolescence, mais aussi présent dans la pathologie paranoïaque.
L’introjection
C’est en quelque sorte le mouvement inverse de la projection. Le sujet prend en soi à un niveau fantasmatique des qualités ou caractéristiques d’un objet, de telle façon à aider le Moi à se séparer de la réalité de l’objet. Ainsi, l’enfant intériorise les imagos (images fantasmatiques et non réelles) de ses parents, de telle sorte qu’il les a à l’intérieur de lui, comme une présence rassurante (dans le meilleur des cas). Il n’est donc pas toujours obligé d’être avec ses parents.
De même, l’enfant intériorise les interdits parentaux dans son Surmoi. Au bout d’un moment, le Surmoi se détache de son origine œdipienne (images parentales interdictrices) pour devenir autonome et aider le sujet à agir selon les valeurs morales de la société. On remarque un défaut d’intériorisation du Surmoi dans la psychopathie (trouble se manifestant par la répétition de passages à l’acte impulsifs et trans- gressifs).