Les différentes formes:La préhension
La préhension est un acte complexe qui nécessite la maîtrise par l’enfant d’une coordination physio-manuelle et physio-motrice. La saisie implique ainsi quatre phases soumises à la coordination oculo- motrice : l’orientation vers l’objet, le transport de la main, le réglage du mouvement en fonction de la distance et le freinage à l’approche de l’objet.
Il existe différentes formes de saisies en fonction de la maturation des compétences de l’enfant : la saisie cubito-palmaire intervient entre 20 et 28 semaines, la saisie digito-palmaire se développe entre 28 et 32 semaines, et la saisie radio-digitale apparaît vers 36 semaines.
Voici différentes étapes de la coordination des mouvements chez le jeune enfant :
- vers 3 à 4 mois : fin de l’indépendance qui existait entre les deux mains, laissant place à une coopération et une coordination entre les deux membres ;
- vers 5 mois : manifestation diffuse du tonus qui empêche l’enfant de prendre un objet différent dans chaque main ;
- vers 6 mois : dépassement du stade de compétition tonique (l’enfant peut passer l’objet d’une main à l’autre), et émergence de la latéralité ;
- vers 10 mois : l’enfant vide et remplit des contenants, il peut appuyer sur des boutons ;
- vers 24 mois : l’enfant peut faire tourner des objets, positionner des cubes et les encastrer. Il monte et descend un escalier debout, il saute et tape dans un ballon ;
- vers 3 ans : l’enfant peut faire du tricycle et s’habiller seul.
La locomotion
L’acquisition de la locomotion s’effectue aussi par étapes, décomposées en trois moments distincts.
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Le déplacement au sol
Vers 5 mois : la reptation, l’enfant rampe au sol en s’appuyant sur ses membres supérieurs.
Vers 8 à 9 mois : la propulsion, l’enfant marche à quatre pattes, avec une action alternée des membres inférieurs et supérieurs.
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La marche bipède
Vers 8 à 9 mois : l’enfant se tient debout avec appui. Il peut avancer, en se Unant, un pied après l’autre.
Vers 10 mois : l’enfant marche en étant tenu par les deux mains.
Vers 12 mois : l’enfant marche tenu par une seule main. Premiers pas indépendants.
• La marche digigrade
Vers 13 à 15 mois: l’enfant utilise le talon au lieu de la pointe des pieds dans sa marche.
Vers 18 mois : marche aisée et bien rythmée sur une surface plane.
Le langage
L’acquisition du langage s’organise autour de quatre périodes.
La période prélinguistique
Elle concerne la première année de la vie de l’enfant. Sur le plan de la production, l’enfant évolue de son seul bagage de cris et de pleurs à la naissance, à des vocalisations et babillages qui se développent dès les premières semaines, lui permettant d’accroître la richesse de sa communication avec ses interlocuteurs.
Dès six mois, les productions du bébé se rapprochent des sons de la langue maternelle et les vocalisations sont modulées en fonction des intonations et accentuations de la langue parlée par les adultes.
Sur le plan de la compréhension, le nourrisson reconnaît et préfère très tôt la voix maternelle. Il devient progressivement capable de distinguer très précisément des sons proches comme « da », « pa », et « ba ».
Les énoncés à un seul mot
Ils concernent une période allant de neuf à dix-huit mois. Vers neuf mois, l’enfant prononce son premier mot constitué de la répétition de deux phonèmes, comme « papa », « tata », ou « maman ». Ces énoncés sont appelés des « mots-phrases » car ils permettent à l’enfant de se faire comprendre en employant un seul mot que l’adulte décode en fonction du contexte.
Dans 70 % des cas, les premiers mots sont des noms d’objets ou d’animaux, et les verbes ne sont utilisés que dans 13 % des cas. Il faut que l’enfant atteigne cinq ans environ pour accéder à une complète maîtrise du système phonologique dans son intégralité.
Les énoncés à deux mots
Ils caractérisent une période allant de 18 à 24 mois. Leur emploi se traduit par l’apparition d’un style télégraphique au sein duquel l’enfant émet un maximum d’informations en deux mots, en se dispensant des mots fonctionnels comme les articles, pronoms et prépositions.
L’enfant devient capable de rendre compte d’un grand nombre de relations sémantiques comme la disparition (« a pu bonbon »), la localisation (« doudou maison »), la récurrence (« encore dodo ») ou la possession (« gâteau à moi »).
L’apparition de la phrase
Dès deux ans, la phrase apparaît et se développe. Une phrase comporte au moins un syntagme nominal et un syntagme verbal. Entre deux et quatre ans, l’enfant utilise des énoncés impératifs différenciés par l’absence de sujet, des formes interrogatives marquées par l’utilisation du pronom en adverbe (« à qui ? »), et des négations dans la forme déclarative
vidéo: Les différentes formes:La préhension
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